Horlogerie

Ekso Watches Gallery La galerie du temps d’exception

La passion du temps chevillée au corps et au cœur, Ekaterina Sotnikova a créé, il y a cinq ans, une galerie d’art horloger où les marques les plus confidentielles et pointues sont représentées. Rencontre avec celle qui sait dénicher les artistes d’aujourd’hui qui seront les valeurs sûres de demain.

C’est une galerie pas comme les autres, imaginée par une femme vraiment pas comme les autres pour des montres surtout pas comme les autres ! Ce lieu, ou plutôt ce club select s’appelle Ekso Watches Gallery, un espace conçu comme une galerie d’art situé dans les hauteurs d’un immeuble du Triangle d’or. Cette femme pas comme les autres ? Elle se nomme Ekaterina Sotnikova, est d’origine russe, a une âme de découvreuse et défend des créations réalisées par des artisans aussi fascinants inventeurs que maîtres horlogers iconoclastes. “Ses” montres sortant des sentiers battus ? Des modèles fabriqués à l’unité par des artistes œuvrant pour la beauté de la performance, de la complexité, l’envie de penser les heures autrement. Peter Speake-Marin, Voutilainen, Andreas Strehler, Ludovic Ballouard, Vianney Halter, Grönefeld, De Bethune, Bovet, telles sont les signatures d’exception que cette enthousiaste prolixe soutient et vend en exclusivité à des collectionneurs en quête du modèle unique qui témoignera combien l’heure n’est vraiment pas la même pour tout le monde.

Ekso Watches Gallery

5 Rue Magellan, 75008, Paris Tel : 06 18 49 27 12 www.eksowatches.com/fr
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« J’ai créé ce concept voici cinq ans quand je me suis rendu compte que mes montres rêvées j’avais fini par les posséder et qu’il existait d’autres créations que celles exposées à profusion dans trop de boutiques à travers le monde, explique Ekaterina Sotnikova avec la franchise qui fait son charme et sa force de conviction. Je me suis dit, alors, que les amoureux d’horlogerie haut de gamme devaient forcément, comme moi, désirer autre chose. Or des modèles fascinants réalisés par des artisans géniaux – les Breguet de demain car inventeurs, découvreurs, défricheurs – existent mais peu de personnes en ont conscience. Je suis allée à Bâle où, à côté des horlogers du luxe mondialisé, j’ai pris langue avec les indépendants qui parlent de leurs montres comme d’enfants. Et l’aventure a débuté. » Si, au début, la fondatrice d’Ekso Watches Gallery sélectionne les marques selon ses coups de cœur artistique, esthétique, peu à peu son regard et son mode de sélection s’affinent. Rapidement, ce sont les challenges techniques et visuels, l’éthique créatrice et la pureté de la démarche des horlogers qui déterminent ses choix. Donc des petites maisons  d’ultra-luxe au sens où les séries sont minuscules, les objets impressionnants, les mouvements incroyables. « J’ai vite compris que ce n’était pas le design qui devait primer, mais le mouvement, la complication. Si ensuite, en plus de l’exploit mécanique, la marque me plaît, je suis partante pour la représenter à Paris. Je rencontre alors les horlogers, au fil des années, des liens se nouent, certains acceptent même de réaliser des versions pour moi. Ekso Watches Gallery répond à des attentes : celles des artistes du temps comme des passionnés de montres hors du temps. »

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Il est vrai que les horlogers comme les modèles ornant la galerie n’ont rien de banals. Étonnantes sont les montres de Peter Speake-Marin, boîtiers imposants gravés d’œuvres miniatures comme cette répétition minute tourbillon ornée d’une Vénus de Botticelli. Ultra-recherchés sont les garde-temps du Finlandais Voutilainen, tel sa répétition minute décimale pour laquelle une liste d’attente de six ans s’allonge. Poétiques sont les pièces à dos papillon d’Andreas Strehler, ce « génie qui ne sait pas à quel point il l’est » capable de concevoir une phase de Lune exacte pour deux millions d’années ! Ludiques et décalées sont les œuvres en platine ou or rose de Ludovic Ballouard, dont une Upside Down à cadran orné de douze modules rotatifs s’ouvrant lorsque l’heure avance. Et Vianney Halter, n’est-il pas une sorte de Salvador Dalí horloger lui qui a conçu un quantième perpétuel inspiré de Jules Verne dont le boîtier accueille plusieurs cadrans et a présenté une Deep Space Tourbillon globulaire ressemblant à une navette spatiale ? On pourrait encore s’étendre sur Grönefeld, De Bethune, Bovet dont les boîtiers double face indiquent plusieurs heures et peuvent se métamorphoser en pendulettes de bureau… La profusion d’innovations, de raretés a de quoi laisser admiratif, pantois même. Mais demeure une question : pourquoi ne pas avoir ouvert une boutique ayant pignon sur rue? « Parce que la discrétion, le côté club intime font partie de la magie qui entoure ce type de montres, explique Ekaterina Sotnikova. Ici, je reçois sur rendez-vous. C’est un moment fort que d’acheter des modèles aussi exclusifs ; et moi j’aime expliquer, raconter. Mes clients apprécient ce service en tête à tête. Le vrai luxe réside dans l’attention totale portée à chacun. Inscrite dans la tradition parisienne des maisons de couture où l’on reçoit les femmes avec les égards dus à leur désir d’excellence, consciente que les modèles que je représente exigent beaucoup de passion – celle des horlogers qui les réalisent, des clients qui rêvent de les acquérir, sans oublier la mienne – j’estime que cette flamme-là se transmet mieux en face-à-face. EWG c’est la quête du temps vécu et conçu autrement. Et j’en suis fière. »

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Par Thierry Billard - Publié le

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