L’homme change de guitare acoustique pour « Leila et les chasseurs » et « Je l’aime à mourir » qui nous collent littéralement des frissons. Dans la salle, l’ambiance est aussi chaleureuse que bonne enfant. Le chanteur lance au publique : « Je vais vous livrer les premiers 4 vers d’un texte sur mon enfance, que que je n’ai jamais su terminer puis enchaîne sur « Te ressembler » titre émouvant, aux ambiances latines en hommage à son père disparu à 56 ans. Cabrel passe en revue les chansons du dernier album parmi lesquelles « Ode à l’amour courtois, Rockstars du Moyen, Les bougies fondues, Difficile à croire, À l’aube revenant » entre lesquelles, il glisse quelques glorieux morceaux du passé « Ma place dans le trafic, Les Murs de Poussières, Petite Marie » et une version musclée du tube « Encore et encore ». Le vétéran de pop folk se détend et plaisante en nous vantant ses talents de danseurs. Puis, il nous offre de nouveaux cadeaux en interprétant « La robe et l’échelle », « Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai » et « La corrida » qui recueillent la faveur du public debout. Francis Cabrel n’omet pas de livrer une jolie version de « Le chêne liège », symbolisé en fond de scène par ce chêne multicolore qui scintille aux couleurs automnales. Francis a enchaîné les raretés mais n’a pas oublié ses classiques durant ce concert de 2h et 23 titres. Résultat : un tour de chant épatant lors duquel il étonne encore. La voix est fragile en début de show, puis s’éclaircit et devient puissante comme par magie. Sur le premier rappel, on aura droit à un final des plus élégants avec « Mademoiselle le mystère », « Les beaux moments sont trop courts » et une version swingante de La dame de Haute-Savoie qui mets tout le monde d’accord. Le concert s’achève sur deux reprises « Rosie » (Jackson Browne) et « Madame n’aime pas » (J.J. Cale). Ce soir si les chemins du folk-rock et de la chanson française se sont croisés plus d’une fois, jamais le mélange des genres n’a été aussi fluide et populaire que chez lui. Sûrement l’un des de nos meilleurs auteur compositeur. Toute catégorie confondue. Quarante cinq ans que ça dure…
Un immense merci à Fréderic Jérôme et ses équipes pour cette belle soirée qui a permis au public des Folies Bergere de goûter à nouveau à la vie d’avant.