Ces Dom-là ont un don : celui d’être singuliers. Et ils le deviennent plus encore en ce millésime 2007 doublement décliné en Blanc de Blancs et Rosé puisque s’y affirment non seulement la noblesse du goût Ruinart mais aussi le travail du Chef de Caves Frédéric Panaïotis dont ce fut la première vendange au sein de la maison. Et lorsqu’on songe que les cuvées vintage de Dom Ruinart apparaissent seulement si elles sont exceptionnelles, force est d’écrire que ces deux vins représentent une étape majeure de l’histoire de la grande signature de Reims. L’énoncer et résumer ainsi c’est bien, mais le raconter c’est mieux. Pourquoi tant vanter ces deux millésimes ? Parce que s’incarne en eux ce goût unique qui fait l’identité de la plus ancienne maison de Champagne. Assemblage 100% chardonnay issu uniquement de grands crus dont 75% de la Côte des Blancs, le Dom Ruinart 2007 flatte la rétine par sa teinte d’un doré intense, titille les narines par ses notes de pierre à fusil, de coquille d’huitre mêlées à des arômes fumés de tabac blond, traduisant sa trajectoire directe issue de la craie. Ensuite, il épanouit les sens avec ses parfums printaniers de sève, tilleul, acacia, prunes puis, en bouche, par sa tension vibrante marquée d’agrumes verts, de pamplemousse. Un dynamisme ciselé que le Dom Ruinart Rosé 2007 partage, lui qui ajoute à ses chardonnays de haute lignée 20% de pinot noir vinifié en rouge du seul grand cru d’Aÿ. Robe cuivrée, nez solaire où apparaissent le café, la fève de cacao, la mandarine, l’orange sanguine, bouche de quetsche et d’hibiscus, belle fraîcheur finale… ce Dom-là aussi incarne tous les raffinements du goût Ruinart.
Dom Ruinart Blanc de Blancs 2007 (170 €), Dom Ruinart Rosé 2007 (270 €). www.ruinart.com