Les montres dans leur immense majorité – 80 % du marché – sont rondes. Elles pourraient finalement toutes se ressembler sans la présence de cadrans originaux. Ces surfaces de quelques centimètres carrés, que travaillent avec un soin infini les cadraniers, les artisans dédiés à la création de ces disques au-dessus desquels gravitent les aiguilles, ont donc un rôle essentiel. Et nombre de grandes maisons accordent une attention toute particulière à la réalisation de ces supports qui affichent bien plus que l’heure.
Donner du relief au temps
L’introduction des métiers d’art dans l’horlogerie contemporaine, autre que celui joaillier est relativement récente. Elle remonte à l’aube des années 2000 et s’exprime essentiellement au niveau du cadran. La difficulté est là car même les émailleurs, pourtant habitués à œuvrer pour le métier depuis des siècles, ont dû adapter leur art à l’échelle des montres-bracelets et au mode de porter contemporain. Produire des pièces à la fois délicates, fines et résistantes est le plus souvent un vrai défi, de l’avis même d’artistes pourtant aguerris. Mais le résultat est là, et le travail réalisé, dont la taille objective ne dit rien des dizaines ou même parfois des centaines d’heures passées, mérite un arrêt sur image.