Un Top chef à la tête de Chocho
Après avoir marqué la dernière saison de Top Chef, le Franco-Américain Thomas Chisholm s’associe aux Becs Parisiens (Le Christine, Le Colvert, Aux Fous de l’Île…) pour ouvrir son premier restaurant, en lieu et place du Bel Ordinaire du regretté critique gastronomique Sébastien Demorand. On aime le cadre “bien dans ses baskets”, avec une grande table d’hôtes centrale, un comptoir à manger derrière lequel s’étend la cuisine largement ouverte, le tout baigné dans un océan de tonalités douces et naturelles. De quoi contraster avec la playlist maison qui swingue sans complexe entre le rap militant des Wu-Tang Clan et l’électro survitaminé de Carl Cox. Un bel éclectisme que l’on retrouve dans les assiettes à partager, très graphiques, de Thomas Chisholm (lui qui pensait initialement faire des études d’art à New York), qui ne s’interdit rien, à condition que le produit et les saisons soient respectés. Impensable de démarrer un repas chez Chocho sans goûter au Teq’ Paf (11 €), version solide et revisitée du fameux cocktail, dont on lape d’abord le sel aux épices, avant de boire cul sec un jus de ceviche, pour enfin croquer dans un quartier de citron vert sur lequel a été déposé un morceau de lieu jaune ikejime. Une entrée en matière renversante que l’on fera suivre par une courge rôtie, sapin de Pierre Robine et sabayon au beurre brûlé (12 €), des saint-jacques de plongée rôties, beurre d’algues et citron lacto-fermenté (21 €), une épaule de porcelet braisée, panais fermenté au koji et mousse de pommes de terre (14 €) et enfin une étonnante mousse au chocolat tiède, glace champignon et huile d’olive (9 €). Réservation indispensable.