Derrière des volets verts, l’âme des baléares
À deux pas de la rue Montorgueil, une nouvelle adresse invite à décrocher du tumulte parisien : Casa Pregonda. Ce restaurant, baptisé du nom d’une crique sauvage de Minorque accessible uniquement par la mer ou à pied, propose une escapade insulaire dans l’intimité du “Paris Bobo”.
Dès la façade, le ton est donné : volets vert pin sur murs blancs, comme un clin d’œil aux maisons de pêcheurs et aux fincas des Baléares. L’intérieur soigne également les détails avec un sens affirmé du décor.
Poutres apparentes, arches douces, rideaux brodés et mobilier chiné composent une atmosphère chaleureuse, entre mémoire d’enfance et maison d’hôtes méditerranéenne. Le sol en pierre évoque les chemins côtiers, les lumières dorées rappellent les fins de journée d’été. Chaque élément semble conçu pour inviter à ralentir, à savourer le moment, sans emphase.
Côté cuisine, Alexandre Giesbert esquisse une Espagne sincère, loin des clichés folkloriques. Tapas à partager et plats de caractère misent sur la justesse et le produit : cecina de León de chez José Gordon (29 €), pan con tomate, croquetas au jamón ibérico ou encore aubergines à la catalane (12 €) s’invitent à l’apéritif ou en entrée. À suivre, des assiettes franches et équilibrées, comme l’arroz à l’encre de seiche et carabineros (37 €/pers.), la pluma ibérique (36 €) ou les encornets farcis aux haricots blancs (27 €).
En dessert, la crème catalane ou la tarta de queso (gâteau au fromage) prolongent l’évasion avec douceur. La carte des boissons nous baigne elle aussi dans l’ambiance baléare : sangria de cava poire-bergamote, pomada au gin de Mahón, tinto de verano ou vermouth tonic accompagnent la soirée avec fraîcheur. Plus qu’un dîner, Casa Pregonda offre une respiration – un interlude ensoleillé suspendu comme un souvenir, au beau milieu de la Méditerranée.
Informations pratiques:
- 19 h à minuit
- Fermé lundi et mardi
- Prix moyen : 50 €
Vous aimerez sûrement les articles suivants…

