L’œuvre d’Aline Asmar d’Amman est conduite par un fil rouge, la passion des marbres précieux, qui sous-tend son travail même lorsque celui-ci prend des chemins de traverse. Qu’il s’agisse de réaliser une résidence privée, un grand hôtel ou une collection de mobilier, elle entend l’appel de la pierre, comme un écho à ses racines, dans le Liban des années 70 qui l’a vue naître. « En grandissant dans un pays en guerre, un paysage chaotique, de ruines, j’ai compris que ce qui reste après nous, c’est la pierre. L’amour que je lui porte est né de ce sentiment d’enfance. La pierre est éternelle et toujours belle, debout ou brisée, elle porte la mémoire de notre humanité. » À la tête de l’agence Culture in Architecture, sa première collection de mobilier est évidemment un travail autour du minéral réalisé en collaboration avec Laboratorio Morseletto. Baptisée La Mémoire des Pierres, cette collection hybride dans des pièces sculpturales, des chutes de marbres oubliées dans leur beauté brute et la pierre dure de Vincenza sur laquelle on les taille, et qui porte les cicatrices de l’opération. Aline Asmar d’Amman prolonge ainsi un travail réalisé avec Karl Lagerfeld pour la Carpenters Workshop Gallery en 2018, intitulé Architectures, un mobilier aux lignes antiques fait des marbres les plus précieux. Leur collaboration est née plus tôt, lorsque le groupe Rosewood Hotel confie à Aline la direction artistique de la rénovation du Crillon. Un chantier colossal pour lequel elle signe en propre les salons historiques ainsi que certaines suites, et confie d’autres espaces à la fine fleur des décorateurs. « Face à ce joyau du patrimoine français, j’ai tout de suite pensé que la star devait rester l’hôtel de Crillon. J’ai voulu impulser une énergie créative, en ébullition, en invitant plusieurs architectes à travailler main dans la main avec les artisans qui portent le sceau de l’excellence française. »
Aline Asmar d’Amman "La pierre, ce cadeau que nous fait la terre"
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