La Maison de Beauté Carita fait peau neuve
Elle est mythique cette adresse du 11 Faubourg-Saint-Honoré, siège de la maison Carita depuis 1952, hormis la courte parenthèse de deux ans pendant laquelle elle s’est refait une beauté. Depuis 2020, elle avait en effet pris ses quartiers non loin de là, au n°29 de la même rue, dans un espace éphémère qui restituait fidèlement l’esprit exclusif, confidentiel et raffiné institué par les sœurs Carita, Maria la blonde et Rosy la brune, depuis sept décennies. La parenthèse se referme le 28 septembre 2022 avec la réouverture de la Maison de Beauté dans ses nouveaux atours. Et quels atours ! Le duo d’architectes d’intérieur Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni de REV Studio, s’est surpassé, interprétant sans limite, comme un mouvement perpétuel, la forme légendaire de la voûte du porche d’entrée de l’hôtel particulier, symbole et logo des produits de la maison. Dès le seuil, des arches stylisées bousculent les perspectives, avant de se matérialiser dans les parois ciselées en onyx rose et en marbres noir et blanc du spectaculaire atrium couronné d’une lumineuse verrière. Tout mène à cette cour carrée autour de laquelle alternent des espaces ouverts et fermés, comme les trois alcôves de diagnostic où des expertes maison définissent un protocole de soin sur mesure pour chaque cliente, après une Consultation Augmentée mixant observation visuelle et tactile, et des outils d’intelligence artificielle. Ce décor enchanteur, entre Art déco et pop culture, se frotte au surréalisme le plus onirique avec ses passerelles flottant dans l’espace, menant de l’atrium aux onze suites de beauté (1er étage), au salon de coiffure (2e étage), au Studio du Regard et à l’appartement de beauté privé pour les invités de marque au 3e étage. L’ensemble des 1 800 m2 invite à la sensualité, grâce à John Nollet, célèbre hairstylist du 7e Art, désormais directeur artistique et grand ordonnateur des lieux, qui y orchestre avec maestria sa vision de la beauté globale selon Carita. Au-delà de l’art de la coiffure qu’il maîtrise tel un “Léonard de Vinci des ciseaux”, il a dessiné les tenues de l’équipe, défini un protocole d’accueil sophistiqué et chaleureux, sélectionné la musique d’ambiance, travaillé sur la proposition gastronomique du Rosy, le nouveau restaurant de 35 couverts dirigé par la chef Amandine Chaignot, ainsi que la sélection de produits d’art de vivre exclusifs du concept-store… John Nollet a élaboré, « comme dans un grand hôtel », un éventail de services et d’attentions, petites pépites semées dans ce qui ressemble à un conte éveillé.