Maurice Renoma, l’homme de tous les arts

Dans le petit monde culturel français, chaque artiste est mis dans une case et il lui “faudrait” tracer un sillon unique, ne jamais poser son imaginaire impulsif et inspiré sur d’autres territoires… Foin de cette frilosité conservatrice et réductrice : quand il existe des hommes doués pour quasiment tout – comme Maurice Renoma – nous ne pouvons que les saluer et leur dire merci. Merci de bouger, bousculer, transgresser les codes imposés. Qui, à part Maurice Renoma, figure éternelle de la mode fluide et décontractée, peut s’enorgueillir d’aborder l’automne avec tant d’innovations et de diversité ? Tout d’abord, les vitrines de la boutique du 129 bis rue de la Pompe se renouvellent avec arbres et esprit pleine nature. Autre lieu fétiche des Parisiens – le Renoma café – se refait une beauté et apparaît encore plus accueillant et trendy, authentique et arty. La Galerie Rauchfeld dans le 6e arrondissement présente, à partir du 16 octobre, l’exposition “Maurice Renoma fait son cinéma”. La maison éponyme lance Patchwork, une collection capsule de t-shirts et chemises customisés où superposition et casual se rencontrent. Et à Tel Aviv, ce talent protéiforme montre une autre facette de ses prouesses en ouvrant bientôt un hôtel à son nom, conçu et décoré par lui et meublé de ses créations. Enfin, s’ajoute à ce festival d’actualités, une collection de foulards cubains, reproduction des images faites par l’artiste, instants de vie à La Havane saisis dans leur beauté crue et puissante, jeux de couleurs et de sens qui montrent que, de l’appareil photo à la machine à coudre, la révolte a des teintes et des tensions. Quand l’art brut devient un manifeste d’énergie à porter sur soi (et soie), derrière il y a forcément Maurice Renoma.