Vous avez travaillé dans des restaurants en autodidacte avant de monter une activité de chef à domicile. Aujourd’hui, vous vous greffez à des endroits aussi variés que le Bus Palladium, le rooftop des Galeries Lafayette, ou encore le musée d’Art Moderne de Paris. Il vaut mieux un grand chez les autres qu’un petit chez soi ?
Dans la vie, tout est une question de timing. Aujourd’hui, j’ai envie d’être porté par de grosses concessions pour pouvoir m’exprimer sur des concepts divers. Peut-être que demain, j’aurai des envies différentes, comme une table d’auteur de 25 couverts dans le Lubéron… En ce moment, je préfère surfer sur la vague. La “grande” vague.
Avec la pandémie de la Covid et les confinements successifs, les chefs ont dû chercher des moyens de s’occuper, puis de réinventer leur métier. Comment avez-vous vécu cette période ?
Lors du premier confinement, c’était vidéo de recettes sur Instagram et lives de sport le matin, comme beaucoup de cuistots. Mais le deuxième a été comme un coup de massue. Je me suis retiré à la campagne quelques semaines pour digérer cette “refermeture”. Puis, début février, je ne tenais plus en place. C’est là que l’idée de Micho (N.D.L.R : un fast-good de sandwiches livrés à domicile) est sortie de terre. Finalement,
je pense avoir réussi à tirer le meilleur profit de cette période “chelou”.
Depuis la réouverture, avez-vous noté des changements, dans la façon qu’ont les clients de sortir au restaurant et de consommer ? Avez-vous ressenti une forme de soutien ou de solidarité ?
Au moment où vous me posez la question, on n’a pas encore vraiment le recul pour comprendre ce qui nous arrive. On est hyper concentrés. L’important c’est que le client soit content. Mais vu l’engouement pour Forest, ma nouvelle table au musée d’Art moderne, on ressent que les gens étaient pressés de revenir au restau ! Soutien ou amour des restaurants ? Dans les deux cas, ça fait super-plaisir !