Shangri-La Le jardin des Délices
C’est un lieu de plaisirs, mais aussi pétri d’histoire, installé dans l’ancienne résidence du prince Roland Bonaparte, petit-neveu de Napoléon Ier et botaniste reconnu (son herbier rassemblant près de 100 000 espèces végétales fait toujours florès), mais aussi géographe et astronome patenté, membre de nombreuses sociétés savantes et promoteur passionné de l’aéronautique naissante. C’est dire s’il fallait un palais à la hauteur du grand homme, lequel confie, en 1891, la construction de cet écrin pour ses collections à l’architecte Ernest Janty, dans un pur style éclectique propre au Second Empire. Achevé en 1896, il va renaître plus d’un siècle après sous le nom de Shangri-La.
Inauguré en 2010, après cinq ans de travaux, l’hôtel particulier s’est mué en hôtel cinq étoiles, le palais en palace, sous la houlette de l’architecte Richard Martinet et de l’architecte d’intérieur Pierre-Yves Rochon, qui ont su relier finement l’esprit parisien du bâti classé Monument Historique et les influences asiatiques du groupe chinois qui le détient. Ce mariage en fait un lieu unique, depuis ses parties publiques jusqu’à ses 65 chambres et 36 suites ouvrant en majesté sur la Seine et la Tour Eiffel. Une grande dame toujours en ligne de mire, comme une vigie rassurante, pointant aussi sa silhouette sur la terrasse-jardin du restaurant La Bauhinia, l’un des deux établissements de l’hôtel avec le Shang Palace (une étoile au Michelin), qui porte à son apogée l’art culinaire cantonais. La journée d’été s’étire en sensualité sur cette terrasse bordée de jarres verdoyantes, de pelouses et de bosquets fleuris, mêlant farniente et gastronomie au rythme des agapes qui scandent les heures. On peut en effet y boire un verre ou déjeuner sur le tard et à toute heure (voire y bruncher le dimanche) en piochant dans une carte qui comble les envies de fraicheur et de gourmandise.
Pour le déjeuner (de 12h à14h) et le dîner (de 19h à 22h), le chef Christophe Moret, y orchestre une farandole de mets aux saveurs iodées et fruitées, comme la salade de homard servie avec de l’avocat, de la mangue et une sauce ponzu, le dos de bar grillé sauce Riviera, ou le délectable Tigre qui pleure, l’un des best-seller de la maison. On se ménage tout de même un petit creux pour finir en beauté avec l’une des pâtisseries signatures de Maxence Barbot comme le Millefeuille vanille et caramel ou la Tatin de fruits de saison. On peut aussi opter pour le 100 % sucré du Tea Time d’été du chef pâtissier, au champagne (les samedis et dimanches), qui déroule une carte de douceurs vitaminées aux fruits de saison, à déguster sous la spectaculaire coupole en verre de La Bauhinia.
Et pour finir en beauté, direction le Chi, le spa du Shangri-La, dont l’offre « Summer in Paris » permet de profiter quotidiennement, tout juillet et août, des espaces de fitness, de la terrasse et de la magnifique piscine baignée de la lumière naturelle qui irrigue l’espace par de grandes baies vitrées. L’occasion de tester également le nouveau soin anti-âge du Chi, le Jet Peel, pour parfaire une journée d’été où tout est « luxe, calme et volupté ».