La fièvre parisienne de la beauty tech*
Depuis la pandémie, le secteur de la beauté connaît une révolution, tant sur le plan des principes, avec une poussée des produits naturels, bios, éthiques, que sur celui de l’innovation, avec des soins ritualisés et individualisés qui hybrident le geste de l’expert et la technologie de pointe. Et sur ce volet, il faut rendre à Carita ce qui appartient à Carita : une vision de la beauté holistique, globale qui ne date pas d’hier. Carita est l’étalon de cette nouvelle écurie d’instituts de beauté 4.0, une pionnière qui a introduit la cosmétique instrumentale dans les rituels beauté voilà déjà six décennies, mariant une gestuelle minutieuse à des machines à base de micro-courants. Pro. Morphose R. F, qui équipe aujourd’hui le salon du 11 rue du Faubourg Saint-Honoré, est la sixième et dernière génération d’appareils utilisant l’énergie radiofréquence. Doté de la technologie 3 DEEP huit fois brevetée, cet appareil est conçu pour stimuler la production de collagène, estomper durablement les rides, redessiner l’ovale, repulper, redensifier et illuminer la peau qui rayonne d’une belle santé.
La beauté d’aujourd’hui repose sur l’épigénétique, une science mise en lumière en 1942 par le généticien britannique Conrad Waddington qui étudie l’influence de l’environnement sur l’expression des gènes. La beauté est vue comme le miroir de la santé physique et morale, le reflet de son équilibre intérieur, de ce que l’on mange, de son mode de vie, de son environnement. Rarement seule, mais bien accompagnée par de la nutrition (alimentation et compléments alimentaires) et des soins cosmétiques, la technologie tient une place de choix dans les protocoles de soin basés sur l’épigénétique proposés par les instituts de beauté 4.0. On y retrouve du laser froid, infrarouge ou leds, de la radiofréquence et des ultra- sons, de la photothérapie, de la cryolipolyse, ou encore de l’intelligence artificielle, du machine learning et de l’ana- lyse de data comme à la Maison Epigenetic, où le traitement de données permet d’obtenir son âge biologique, préambule au coaching et aux soins qui seront préconisés.
« Notre plateforme digitale très sophistiquée agrège et traite les données des clients et donne un élément de comparaison fiable avec les gros datasets de données biomédicales à travers le monde, ce qui nous permet de déterminer un âge biologique viable et reproductible, qui sert de modèle pour mesurer les progrès et les évolutions », explique Henri-Nicolas Olivier, cofondateur et directeur scientifique de Maison Epigenetic. Les parcours d’optimisation reposent sur les cinq piliers de l’épigénétique : la nutrition et l’alimentation, l’activité physique, la socialisation, l’état d’esprit (mental et moral) et l’environnement (les agressions extérieures). C’est donc sur tous ces plans qu’on agit dans ce centre installé entre l’Étoile et le Trocadéro, pensé comme un cocon, doté de dix salles de soin, d’un restaurant de cuisine “vivante” et vegan piloté par Irène Banas, et d’appareils dernier cri comme le Vasper, qui permet de faire du sport tout en équilibrant sa balance hormonale. Sur le plan de l’esthétique, tout commence ici par un bilan, via un scan du visage qui scrute la peau dans ses moindres détails (rides et ridules, pores dilatés, taches pigmentaires, cicatrices d’acné), avant de définir un programme adapté, à la carte, individualisé, porté par des technologies de pointe les plus avancées : laser froid, Leds, radiofréquence et ultrasons, photothérapie, cryolipolyse, micro-needling… « Nous pratiquons de l’holistique individualisée et très précise, en utilisant les der- nières avancées de la science et des nouvelles technologies qui permettent d’améliorer la longévité en bonne santé par la prévention, car on sait aujourd’hui que 90 % des maladies chroniques liées à la sénescence peuvent soit être repoussées, soit évitées en prenant les mesures qui vont bien », ajoute Henri- Nicolas Olivier.
Le Docteur Olivier Courtin, fils du fondateur de Clarins Jacques Courtin, a eu très tôt l’intuition de l’importance de l’épigénétique, de la façon dont l’environnement et le mode de vie ont une incidence sur notre santé intérieure et extérieure, et notamment sur la cicatrisation. Il fonde la marque myBlend en 2007, avec probablement plusieurs trains d’avance. Elle renaît en 2022, portée par un combo gagnant : Derma + Nutri + Tech. La dermatologie, les nutriments, et les technologies non invasives (Led infra- rouge, cryothérapie, radiofréquence, électroporation et électrostimulation) agissent en effet en symbiose pour renforcer nos défenses et nous donner les armes pour com- battre les agressions extérieures en beauté. Sa méthode s’appuie sur un diagnostic accessible gratuitement en ligne – mySkinDiag – pour proposer une routine sur mesure, à base de soins cosmétiques (formulés par les laboratoires Clarins), de compléments nutritionnels maison, et de séances de photobiomodulation Led ou masque Led, une exclusivité pratiquée en cabine à l’institut myBlend, dans le Marais. En épousant parfaitement les pleins et les creux du visage, ce dispositif également disponible à la vente, agit sur la stimulation de la synthèse de collagène et d’élastine.
La promesse est identique, et tenue, à la Maison de la Peau Cible Skin, rue François Ier, dont le soin Culte illuminateur et détox agit comme un miracle sur les taches, les pores dilatés, les marques du temps. On retrouve sa peau de bébé et son plus joli teint en sept étapes chrono, initiées par un diagnostic 3D, pour analyser la texture et l’élasticité de l’épiderme, la profondeur des rides et ridules, le taux d’hydratation et de sébum, de mélanine et de collagène. La technologie – Carboxythérapie, Cryothérapie, Bioled – est présente à presque tous les stades de ce soin, combinée à une gestuelle et à une gamme très large de cosmétiques brevetés développés par des médecins, basés sur l’immuno-cosmétique.
Autre destination high-tech, le spa du Bvlgari hotel Paris est le plus beau des écrins pour les produits innovants 111Skin, directement inspirés de la chirurgie plastique. En complément des soins du visage, la Thérapie Cellulaire Avancée X-Skin cible divers problèmes de peau tels que le vieillissement, la perte de tonicité, les cicatrices ou l’acné, en conjuguant de la luminothérapie Led, de la radiofréquence et des ultrasons.
Il est enfin un dispositif breveté qui cartonne à Paris, importé de Corée par Élodie Raheria, fondatrice de l’institut SeeMy. Le Air-Brush Ruby-Cell, appareil de massage aérien drainant mis au point par des dermatologues, pulvérise pendant quinze minutes un cocktail maison d’actifs (acide hyaluronique, collagène, céramides) et de cellules souches végétales (ginseng centenaire, criste-marine, edelweiss) en nano-gouttelettes. La solution pénètre immédiatement dans les fibroblastes produisant le collagène, l’élastine et la réticuline, reboostant les cellules, hydratant la peau qui retrouve toute sa tenue, son éclat, sa santé avec un effet visible immédiat et durable. Ce lift coréen est incorporé à un Rituel Énergisant d’une heure et dix minutes, composé d’une série de massages, de points de pression à base de Guasha, de jade blanc et vert, mais on peut aussi l’adopter pour sa routine quotidienne, la machine et les ampoules étant vendues sur la e-boutique de SeeMy. L’avenir de la beauté est en effet, aussi, au home-device, à l’appareil domestique, car comme le souligne Henri-Nicolas Olivier, cofondateur de Maison Epigenetic : « Le triptyque beauté, santé, bien-être est indissociable et les évolutions en cours donnent les moyens et les outils à chacun de contrôler et d’améliorer ces trois aspects en continu. L’holistique est un tout, et l’on ne peut pas être beau sans se sentir bien. »
* Le terme « beauty tech » est utilisé dans cet article de manière usuelle en tant que qualificatif et n’a aucun rapport avec toute marque déposée.