Bien-être

Une rentrée aux petits soins

La tendance à prendre soin de soi s’est affirmée avec plus de force depuis la pandémie, et le marché du bien-être a presque doublé en quatre ans au niveau mondial. Le dernier chic en la matière est à l’holistique qui soigne dans sa globalité le corps et l’esprit, en combinant les soins de beauté, les massages, la nutrition, les activités physiques, mais aussi la relaxation sur un mode aquatique.

Maison Alaena

32, rue de Paradis 75010 Paris www.maison-alaena.com/
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Belleyme Marais

8, rue Charles-François Dupuis 75003 Paris belleyme-paris.com/
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Wellness Galeries Lafayette

40, boulevard Haussmann 75009 Paris wellness.galerieslafayette.com/
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SPA Clemens

14, rue des Saints-Pères 75007 Paris spaclemens.com/
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Meiso Olympiades

8, rue Albert 75013 Paris www.meiso.fr/
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Chouchou Hotel

11, rue du Helder, 75009 Paris www.chouchouhotel.com/
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La rentrée a sonné. L’heure est venue de se préparer à affronter le stress du quotidien et l’hiver qui vient en se chouchoutant. La recette du bien-être est, selon le vocable en cours, holistique. Et ses ingrédients sont nombreux car elle s’attache à tout ce qui l’améliore ou l’affaiblit, aussi bien physiquement que psychiquement. Elle permet de se faire beau, et du bien, en conjuguant soins du visage et du corps, nutrition et exercice physique, méthodes traditionnelles et technologies de pointe. Illustration paroxystique de cette tendance, la Wellness Galerie que viennent d’inaugurer Les Galeries Lafayette, réunit les acteurs du secteur sur 3000 m2 (rez-de-chaussée bas du magasin Coupole). Son offre pléthorique repose pour moitié sur le shopping (avec 200 marques, éminentes et émergentes, de sportwear, de produits de soin ou de nutraceutique), pour moitié sur les services, dans les domaines du sport, du soin et du bien-être. On peut y pratiquer des activités très larges (yoga, boxe, pilates, méditation), apprécier massages et remodelages, bénéficier des conseils sur-mesure d’une équipe d’experts, voire se restaurer dans la cantine healthy des lieux, le DS Café. Le grand magasin taille également la part du lion à l’innovation technologique qui investit de plus en plus le champ de l’esthétique, en ouvrant des voies inexplorées et en proposant des soins avancés tels que la cryothérapie, la pulsothérapie, l’oxygénothérapie, la luminothérapie, la neurostimulation musculaire, mais aussi le laser froid, les ultrasons ou encore les infrarouges, dont la maison Belleyme est le tenant. Chantre de l’holistique, Belleyme connaît un succès grandissant pour avoir introduit à Paris, dans son centre du Marais 

(également concept-store et café), le sauna nouvelle génération, qui utilise une solution de chauffe par rayonnement infrarouge, inoffensif et moins agressif que la traditionnelle étuve venue de la froide Scandinavie.On peut ainsi allonger les séances pour un résultat au top, qui permet d’évacuer les toxines et les métaux lourds, de renforcer le système immunitaire, d’embellir la peau.

Cette vision intégrale et individualisée qui embrasse les soins du corps et du visage, les massages, mais aussi la nutrition, la Maison Alaena – spa et marque pionnière de cosmétiques bio née au Pays Basque – la porte haut et fort. Très haut même, puisqu’elle s’est installée en rooftop, dans la bien nommée rue de Paradis (10e), soucieuse de démocratiser ce modèle global du bien-être au sortir d’un confinement qui a épuisé les corps et les esprits. L’expérience est céleste avec en toile de fond le ciel de Paris, dont on profite le temps d’un cours de yoga, d’une consultation avec un micronutritionniste pour identifier les carences et déséquilibres qui détermineront un programme personnalisé ; voire d’une pause gourmande, bio, saine et vitaminée dans le café, à l’abri des baies vitrées ou sur la terrasse à ciel ouvert. La carte a été étudiée par des spécialistes pour offrir le meilleur des aliments selon les besoins du moment, tout comme celle des soins du visage et des massages inspirés des pratiques traditionnelles asiatiques. Sans oublier le hammam, car ici, tout commence et s’achève par un bain de vapeur, une douche froide, bref, une histoire d’eau.

La forme de l'eau

En effet, l’ingrédient star du moment ne sort pas d’une mine précieuse ou d’un labo de pointe, mais du robinet. L’eau devient l’alliée rêvée pour se régénérer et renaître à la vie parisienne. Boostée au sel d’Epsom, elle permet en prime de vivre une expérience façon mer morte, de se délester de sa charge mentale et de délivrer son corps de la pesanteur. Le sulfate de magnésium (son nom chimique) est d’abord reminéralisant, atout non négligeable quand on sait que sept Français sur dix sont carencés en magnésium. Ajouté à l’eau d’un bassin, il permet de flotter sans effort, infusant ses nombreux bienfaits à tous les étages: hydratant, il fait une peau de velours, des cheveux d’ange. Anti-inflammatoire naturel, il stimule la circulation sanguine, relaxe les muscles, assouplit les articulations, soulage les courbatures et les douleurs chroniques. Le spa aquatique Clēmēns convie ainsi les amateurs au lâcher-prise, traduction littérale de son nom latin, sous des voûtes du XVIIIe siècle, derrière une cour arborée de la rue des Saints-Pères. On s’abandonne dans un grand bassin d’eau chaude enrichie de deux tonnes de sel d’Epsom, à la lueur tamisée et relaxante de la bougie dont les feux épousent les reflets de l’eau sur de grands miroirs. En outre, la maison (qui pratique également des soins “terrestres”), a élaboré une série de protocoles aquatiques (dans des bains non salés), qui combinent les bienfaits de l’eau à des massages flottants, ou à des séances d’ostéopathie, de sophrologie, d’hypnose et de Pilates. Chaque expérience est délectable, et très germanopratine dans le style, tandis que les deux Oasis Meïsō de la capitale (dont le centre Olympiades inauguré dernièrement) privilégient la bohème, avec leurs forêts de hamacs, et leurs confortables salons et mezzanines pour bouquiner, dessiner, siroter une infusion et s’alanguir.

Dans ces temples du zen dédiés à la déconnexion, à la méditation et à l’introspection, on pratique surtout la flottaison en isolation sensorielle, une méthode inventée par un neuropsychiatre américain dans les années 50, qui plonge l’individu dans un grand bain à la température du corps, deux fois plus concentré en sel d’Epsom que la mer morte, à l’abri de tout stimulus extérieur, sonore, visuel. En laissant le corps et le cerveau au repos, on se libère du stress et de la force de gravité, réduite de 80 % grâce au sel de magnésium. Meïsō propose en outre de démultiplier les bénéfices de la flottaison en la doublant d’un soin du corps (massage Reiki, Shiatsu) ou de l’esprit (sophrologie, hypnose) avec ses thérapeutes maison.

On peut enfin opter pour l’ambiance fun et frenchy de l’hôtel Chouchou (4 étoiles), qui cultive le cool avec son décor signé Michael Malapert, son bar-guinguette et sa scène, son restaurant à la bonne franquette qui privilégie les circuits courts… Une déco pop et pepsy qui se coule jusque dans les trois bains privatifs, dotés d’une douche pluie et de larges canapés, où les amateurs sont invités depuis le printemps dernier à vivre deux évasions sensorielles aquatiques, holistiques et sonothérapeutiques, signées Holissence, marque et site web qui se consacre au sujet. De quoi amplifier les bienfaits de l’eau, en convoquant les sons et les vibrations (le Sound Healing) ou la respiration et la visualisation (Sophrologie aquatique), histoire de buller encore un peu avant de replonger dans le grand bouillon parisien.

Par Florence Halimi - Publié le

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