Carita, un lieu éphémère pour célébrer la beauté éternelle

Inauguré en 1952 par Wallis Simpson, duchesse de Windsor, le mythique 11 rue du Faubourg Saint-Honoré a fermé ses portes momentanément pour se refaire une beauté. En attendant sa réouverture en 2022, place au numéro 29 de la même rue, où se concentre dans un espace plus réduit (1750 m2 tout de même), la quintessence de la maison des sœurs Carita, Maria et Rosy. Bien qu’éphémère, cet institut a tous les attributs d’une institution, dans sa livrée noire et blanche où dominent les arches stylisées, petites et grandes, comme autant de clins d’œil à l’entrée voûtée du « 11 ». Cette forme ovoïde, on la retrouve au rez-de-chaussée, dans les lignes arrondies du bar central et des présentoirs qui déclinent les produits et gammes phares de la marque (Rénovateur Detox, Lagon, Néomorphose, 3 ORS) dont certains existent depuis le lancement des premiers soins cosmétiques en 1956, comme le Fluide 14, l’huile nourrissante et soyeuse pour le visage, le corps et les cheveux, au subtil parfum de verveine. Faire la liste de toutes les personnalités (y compris les hommes, depuis 1967) qui ont défilé chez Carita demanderait plus de temps que d’énumérer le bottin mondain, car comme les sœurs se plaisaient à le dire, il n’y a guère que le Pape et la Reine d’Angleterre qui n’aient pas poussé la porte du 11. Mais ce qui est certain, c’est que depuis près de sept décennies, Carita sublime les plus belles femmes du monde. Toutes celles, et bien plus encore, dont les portraits suspendus accompagnent les clientes le long de leur progression à l’étage, où les attendent les esthéticiennes, visagistes, coiffeurs, coloristes, maquilleurs et masseurs professionnels. Dans le salon, les coiffeurs cisèlent des coupes qui tiennent du grand art, un profil après l’autre, grâce à des miroirs en triptyques. En cabine, parmi l’éventail de possibilités sensorielles, les plus exigeantes optent pour le protocole de cosmétique instrumentale mêlant une gestuelle manuelle (à l’aide d’un gant en fils d’argent) et l’action de la machine de beauté cinétique développée avec des médecins de l’hôpital Bichat, qui combine l’action des LED et des ultrasons pour stimuler la régénération cellulaire, en association avec les actifs maison. Désincrustée, purifiée, stimulée, revitalisée, la peau retrouve l’éclat de son printemps, quels que soient ses besoins et ses carences. Une ambition affichée dès l’origine par les sœurs Carita, dont l’une des célèbres formules est devenue le mantra de la Maison : « il n’y a pas de femmes laides, juste des femmes grises. Mettre en lumière leur beauté est notre obsession. »