Décliner l’archétype de la montre moderne
Par ses succès, en termes de précision et de robustesse, Rolex a contribué de manière significative à établir la crédibilité d’un mode de porter encore minoritaire dans les années 1930-1940. Si Hans Wilsdorf était convaincu du bien-fondé de sa vision, il rapportait, à l’occasion des 40 ans de la marque, qu’à ses débuts « les horlogers de tous les pays restaient sceptiques, prévoyant un fiasco complet pour la montre-bracelet ». Pourtant en 1945, la montre au poignet finit par s’imposer. L’Oyster connaissait une progression que le lancement, cette année-là, de l’Oyster Perpetual Datejust, avec l’affichage innovant de la date en guichet à 3 heures, allait rendre incontournable. Dix ans plus tard, très exactement, naissait la famille des références dites Professionnelles au sein du groupe des Oyster. Aboutissement du retour d’expériences des utilisateurs, ces travaux ont donné lieu à la mise au point de l’Explorer, mais aussi de la Submariner, une Oyster à l’étanchéité renforcée avec ajout d’une lunette tournante pensée pour répondre aux besoins des plongeurs. En 1955, la GMT-Master conçue pour les pilotes civils et les globe-trotters était lancée, puis Rolex proposait en 1956 l’Oyster Perpetual Day-Date, une pièce aujourd’hui mythique. Fort de sa réussite, la manufacture à la couronne dévoilait, en 1963, le fameux Cosmograph Daytona. Un succès jamais démenti depuis, dont la version présentée cette année avec lunette en Cerachrom noir en est l’accomplissement ultime. Les montres Oyster, toujours pensées dans leur ensemble, qu’il s’agisse de fonctionnalités ou d’ergonomie, sont la somme du savoir-faire de la marque et de plus de quatre cents brevets déposés à ce jour. Cette conception globale a favorisé la verticalisation de la manufacture qui maîtrise en interne l’intégralité de la fabrication des composants, y compris les plus techniques comme le spiral Parachrom, le spiral Syloxi ou encore le Cerachrom, la céramique présente sur certaines lunettes des pièces Professionnelles. Cette approche totale, où l’or Everose 18 carats, le Rolesor – combinaison d’acier 904L et d’or gris, jaune ou Everose 18 carats – n’ont pas les formulations classiques afin d’être toujours plus durables, garantit aux pièces dont la famille ne cesse de s’étoffer, de passer les années sans se démoder.
Perfection technique et précision ultime
Ainsi, les Oyster simples et éprouvées, comme les dernières nouveautés techniques au nombre desquelles il faut compter la Yacht-Master II (2007), la Sky-Dweller (quantième annuel breveté), mais aussi la Deepsea en 2008 ou la Sea-Dweller 4000 en 2014, sont toutes des pièces dont la perfection technique et la précision ultime (-2/+2 secondes par jour en montre) autorisent Rolex à les garantir internationalement sur une durée record de cinq ans. Une durée qui, mieux que tout discours, dit combien 90 ans d’une quête de la perfection sans relâche permettent d’assurer aux propriétaires de la fameuse Oyster ce qui se fait de mieux en matière de montre.