Van Cleef & Arpels, le Grand Tour revisité
Aujourd’hui, pour former la jeunesse à travers les voyages, les étudiants ont le choix entre les roadtrips et Erasmus.Jusqu’auXIXe siècle, les jeunes aristocrates pratiquaient ce qu’on appelle le Grand Tour. Ce voyage initiatique à travers l’Europe comprenait deux étapes obligées, Paris et les grandes cités italiennes, et, en complément, d’autres lieux dont Van Cleef & Arpels s’est également inspiré pour imaginer sa nouvelle collection de haute joaillerie présentée dans la capitale en juillet pendant la semaine de la couture. « Au début du XXe siècle, lors de la fondation de Van Cleef & Arpels, la curiosité pour d ’autres cultures, époques et formes d’art permettait de nourrir son imaginaire et de donner naissance à des créations innovantes, rappelle Nicolas Bos, président de la marque. Même avant cela, voyager à l’étranger pour découvrir les vestiges d’anciennes civilisations offrait une ouverture d’esprit aux intellectuels et artistes européens. Cela a eu un impact décisif sur nos usages d’aujourd’hui. Nous voyageons toujours pour élargir nos horizons, dans une quête d’expériences et de rencontres. »
La collection Le Grand Tour de Van Cleef & Arpels s’ouvre avec la ville de Londres symbolisée par un premier collier baptisé Josiah, inspiré par la célèbre porcelaine de Wedgwood dont le bleu caractéristique est évoqué par deux saphirs exceptionnels du Sri Lanka, de plus de 25 et 21 car Le voyage se poursuit à Paris avec des boucles d’oreilles dont la silhouette travaillée rappelle celle des lustres du XVIIIe siècle ornés de pampilles et formés d’une corbeille suspendue par une chaînette. Ici, deux rubellites ovales mêlent leur rose éclatant à la douceur des saphirs mauves, ravivant le souvenir de l’ambiance des boudoirs, lieux de prédilection des dames de la cour. Arrivent ensuite les Alpes et leur camaïeu de bleus et de vert évoquant, avec le collier Regina Montium, les cimes enneigées et la beauté des lacs de montagne. Le clip Étoile des Glaciers dessine, lui, de précieux edelweiss composés de pétales de diamants relevés de quelques touches de bleu et de jaune.
En Italie, la découverte des chefs-d’œuvre de grands maîtres a donné l’idée de bracelets-tableaux, bandes d’or blanc et rose où les villes de Venise, Florence, Rome et Naples sont résumées par leurs monuments et leurs paysages emblématiques. Entièrement flexibles, ils épousent la courbe du poignet, une subtilité technique qui disparaît derrière la beauté des pierres appliquées comme des micro-mosaïques. D’autres bijoux racontent ces cités mythiques comme l’extraordinaire parure Chant des Gondoliers aux cabochons de turquoises. Des motifs d’arche pavés de diamants rappellent les ponts bas qui font le charme de Venise. Dans un tout autre esprit, le sautoir transformable Diane, du nom du temple des jardins de la villa Borghese à Rome, se termine par une cage d’or rose laissant entrevoir un délicat bouquet de saphirs qui surmonte un élégant pompon de perles de culture et de boules d’émeraudes.
Le voyage se termine à Baden-Baden, en Allemagne, dont le folklore coloré et l’architecture des maisons à colombage ont donné naissance à des bagues aux volumes séduisants. Le modèle Schäppel compose une palette vive grâce à une sélection minutieuse d’émeraudes, de rubis, de saphirs roses et jaunes, de grenats spessartites et de diamants, des gemmes dont le bombé rappelle celui des coiffes traditionnelles tout en conservant leur transparence. Au cœur de ce dispositif multicolore, le rouge d’un rubis taille coussin dévoile sa profonde intensité. La bague Jeu de colombage capture l’ambiance de la vieille ville et révèle ses secrets au fil de ses quatre portés. Pour clore cette virée en Forêt-Noire, trois clips bucoliques évoquent le jardin de l’abbaye de Lichtenthal avec des matières rares comme l’opale boulder et le corail dont l’aspect brut rend hommage à la nature dont elles sont issues.