Comme d’habitude le défilé Haute Couture Dior s’est tenu dans les jardins du musée Rodin.
À l’intérieur d‘une tente érigée pour l’occasion, une immense série de portraits brodés de femmes noires ou métisses. Titre du défilé? L’Art de la pensée. Il est dédié à toutes celles qui ont lutté contre les stéréotypes, comme Dorothy Dandridge, Eartha Kitt et, surtout, Joséphine Baker qui a particulièrement inspiré Maria Grazia Chiuri. Le noir et blanc de sa collection fait référence aux photographies des années 20, il y a aussi ces ors, que Joséphine Baker aimait tant porter. Après un maillot de bain – body – porté sous un long manteau, les autres tenues restent, comme en ces années-là, extrêmement décentes. C’est une série de tailleurs, petite veste sur longue jupe plissée, petite robe sans manches finement ceinturée, manteau trois-quarts sur jupe plissée encore. Dans une tonalité de gris et de blanc. Tout dans ces passages est si calme et sous contrôle. Mais quand arrivent les tenues du soir, la magie éclate. Et surtout, la somptuosité des tissus avec ces broderies, lamés, or, argent… Les transparences et mini-jupettes, sous des voiles noirs, font de très lointaines références à Joséphine Baker et à son célèbre petit corset de bananes. L’art de la pensée, lutter contre les stéréotypes. L’art, donc, de penser la mode, c’est ce que vient de nous montrer Maria Grazia Chiuri dans son dernier défilé Haute Couture, pour Dior.
Dior Haute Couture Printemps-Été 2023
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