Elle fait encore partie de ceux grâce auxquels on peut dire que la Haute Couture est ce phénomène rare, cette expérience étrange, à laquelle ne peuvent se livrer que des êtres d’exception. Certes il y en a peu, mais il y en a encore. Iris Van Herpen est de ces derniers. Elle aime, on le sait, jouer des rapports entre ses vêtements et les quatre éléments. La terre, l’air, le feu et l’eau. Pour cette collection Carte Blanche, présentée à travers un court-métrage, elle a choisi l’eau. Et ses vêtements nous apparaissent au travers d’une piscine, de la mer ou d’un lac, qui sait… Mais la magie opère. Selon ses mouvements, on ne saura jamais comment cette jeune femme, qui ondule au rythme de l’eau, au rythme des tissus qui l’enrobent, est véritablement habillée. Algues ? Coquillages ? Cheveux ? Difficile de se faire une idée. Mais le rêve persiste. Les tissus sont légers. Les broderies, expertes. Les couleurs, indécises. Comme l’eau, lorsqu’elle se laisse contempler. Dans ce milieu aquatique, l’apesanteur donne à toutes les créations une couleur particulière. On ne saura jamais vraiment de quel vêtement il est question, ou si c’est un vêtement, ou pas.
Iris Van Herpen Haute Couture Printemps-Été 2023
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