Alesti, une brasserie qui invite à la fête

Nouveau venu dans le quartier animé du Faubourg-Montmartre à quelques pas des Grands Boulevards, ce restaurant dont le nom signifie “préparé” en provençal, ne fait pas dans la demi-mesure avec ses 130 couverts répartis sur deux niveaux. Aux commandes, Jules Grouffal, issu d’une famille d’hôteliers-restaurateurs en Auvergne, inaugure son premier restaurant à seulement 28 ans. Son ambition ? En faire une brasserie contemporaine qui invite à la fête. Il a confié au designer Hors Limites Architecture le soin de créer une déco chaleureuse et accueillante. Le résultat est vraiment très réussi. La maison ne manque pas d’agrément avec son grand bar convivial, sa belle salle à manger du rez-de-chaussée et une autre en mezzanine avec vue plongeante sur le bar, un sol en béton ciré gris anthracite, des tables en marbre ceinturées de banquettes bleu roi et de chaises vintage en formica et, tout au fond, une cuisine largement ouverte sur la salle… le royaume de Léo Sellam, jeune chef au cursus éclectique avec à son actif aussi bien de grandes tables étoilées comme le Pré Catelan que des références de la bistronomie parisienne comme Le Richer. Sa carte, pas très longue mais attractive, propose des assiettes à partager à deux… voire un peu plus, comme son épaule d’agneau de 10 h et jus perlé (55 €). Pour notre part, nous avons bien aimé ses noix de saint-jacques au lard de Colonnata et céleri (16 €), son joli dos de cabillaud, parfaitement cuit, agrémenté d’une très agréable crème aux algues… qui remplaçait le tronçon de sole absent lors de notre venue pour cause de marée capricieuse (25 €), ses ravioles frites de queue de bœuf sauce blanche et harissa maison, ou son impeccable caille en crapaudine et sabayon à l’estragon (14 €). Les desserts sont de la même veine. Nous n’avons que du bien à dire de la tarte au citron et meringue italienne de la jeune pâtissière Eugénie Dorr. Une adresse vraiment sympathique où l’on se sent comme chez soi !