Roger la Grenouille diversifie sa carte

Créée en 1903, cette célèbre adresse parisienne a vu défiler d’illustres clients: Picasso, Mistinguett, Galabru, Saint-Exupéry, le Pape Jean XXIII et même… la reine d’Angleterre, sans doute curieuse de comprendre pourquoi ces satanés Français vouaient un tel culte aux cuisses de ce petit batracien tout vert. Reprise par l’accueillant François Pagot, ex-directeur du Café Beaubourg des frères Costes, l’adresse s’est parée d’un nouveau cadre tout en conservant son ADN bistrotier, avec lumières tamisées, pierres apparentes, tables et chaises en bois patiné, photos d’époque aux murs. La carte a été rafraîchie et diversifiée, et des recettes de grenouilles ont été remplacées par une poignée de classiques plats canailles, comme l’œuf coque, girolles et mouillettes au beurre de ciboulette (11 €), l’émincé de saint-jacques marinées (13 €), le pot-au-feu (23 €), le tartare Polmard au couteau (19 €) ou l’excellent paris-brest (12 €). Mais sans vouloir se faire aussi grosse qu’un boeuf, les grenouilles (fraîches et d’origine française !) restent les stars de la maison, en entrée sous forme de fritôts (25€) ou de ravioles frites (16€), en plat, servies dans une délicieuse persillade (35€). Au déjeuner, les éditeurs et galeristes du quartier jouent des coudes avec des touristes pour profiter de l’impeccable menu entrée+plat+dessert à 19€.

De 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 23 h 
Fermé dimanche et lundi midi
Prix moyen : 50 €.