Les brasseries traditionnelles redeviennent à la mode, avec l’ouverture de quelques enseignes qui ont déjà fait leur place dans le panorama gourmand parisien, comme la Brasserie Bellanger, Batifol, la Brasserie Victor Hugo, désormais ralliées par cette belle maison du faubourg Saint-Antoine. Certes, les codes ont évolué : fini les huîtres, le homard ou le filet de bœuf, ces brasseries version 2.0 conjuguant généralement un agréable cadre néo-rétro, avec une carte à prix sages… presque à prix “bouillon” ! C’est en tout cas le credo de Juliette Cerdan et Kevin Caradeuc, deux start-upers de la restauration qui ont fait leurs classes dans le groupe Big Mamma et qui, après avoir monté un restaurant éphémère à Biarritz pendant l’été 2018, ont décidé de partir à la conquête de la capitale en ouvrant cette belle brasserie dans l’ex-quartier de l’ameublement à quelques pas de la Bastille. Bien vu le décor mis en scène par le décorateur anglais John Whelan, avec un espace “limonade” à l’entrée, où un grand bar en bois et un comptoir en marbre rose attendent les amateurs de cocktails. Puis à la suite, “l’atelier”, éclairé par 45 lustres rococos, avec des murs patinés parés de grands miroirs, banquettes et sièges bistrot, autour de tables nappées de blanc : rétro à souhait. Côté cuisine ça assure également, avec un sourcing pointu, du fait maison et une équipe de vrais pros : Eloi Spinnler, ex-Ducasse, aux fourneaux, Yohan David ancien chef pâtissier du Clarence, et Lilian Bard, formé à la Maison Vérot. Inutile de dire qu’avec une telle équipe, pas de déception avec les assiettes. Même si la carte propose d’impeccables œufs mayonnaise, désormais incontournables (4 €), portez plutôt votre choix sur le succulent pâté en croûte maison (8,50 €), puis le remarquable pithiviers “à la mode chanmée” (22 €) au filet de pigeon, foie gras, cochon, petite salade, et le succulent gâteau à la vanille (8 €). De quoi se régaler à (très) bon compte.
• 12 h à 14 h 30 et 19 h à 22 h 45 • Ouvert tous les jours • Prix moyen : 27 €