Depuis près de 120 ans, Drouant occupe une double place: institution vouée à la cuisine bourgeoise et temple de la littérature française. Chaque année, depuis 1903, le nouveau lauréat du Prix Goncourt est annoncé du haut de son splendide escalier Ruhlmann. Reprise par les Frères Gardinier (Les Crayères, Taillevent, Le Comptoir du Caviar…), la maison a été redécorée par Fabrizio Casiraghi et Franck Durand, qui ont mis au goût du jour les codes Art déco de Drouant. Inspirés du style Riviera, le blanc cassé, le bleu marine et le jaune bouton d’or viennent égayer la chaleur des boiseries en noyer pour une ambiance élégante et joyeuse. La carte, entièrement repensée par Philippe Mille, chef doublement étoilé aux Crayères, propose une cuisine bourgeoise, mais pas ennuyeuse, tournée vers l’avenir et parfaitement exécutée par Émile Cotte, . Homard en délicates ravioles et nage de condrieu (29 €), bar à la vapeur d’agrumes (parfaitement cuit) avec cresson, caviar et pommes de terre fumées (49 €), ris de veau en fricassée, suc de syrah, champignons et ventrèche (37 €). Même bonheur à l’heure des desserts, avec un impeccable baba aux agrumes et kumquat confit comme un rhum arrangé (16 €) ou un joli millefeuille à la vanille bourbon et caramel au beurre demi-sel (18 €). Côté cave, d’autres régions que le Bordelais ou la Bourgogne sont mises à l’honneur, une excellente initiative confiée à Antoine Petrus (MOF Sommellerie 2011 et MOF Maître d’Hôtel 2018). Parmi 2 000 références, plus de la moitié proviennent du vignoble rhodanien, et cinquante sont servies au verre. Menu Gaillon à 46 € midi et soir.
• De 12 h à 14 h 30 et de 19 h à minuit • Ouvert tous les jours • Prix moyen : 75 €.