Cette nouvelle escale bistronomique plantée entre Maubert et l’Île Saint-Louis, qui porte le nom de la fille de Zeus et de la déesse Héra, a bien réussi son entrée en scène avec un casting sans fausse note. Le cadre contemporain de Hébé, signé par le studio Kann et l’architecte José Pascal, est façonné dans un esprit légèrement scandinave. Il conjugue des murs ton camel ou en pierre brute avec des tables en teck et des éclairages globes agrippés au plafond qui s’élancent vers la salle pour diffuser une lumière douce. Côté cuisine, Imad Kanaan, propriétaire de la maison, a demandé au cuisinier Michel Portos, chef doublement étoilé Michelin au Saint-James à Bouliac près de Bordeaux, de concevoir une carte qui fasse la part belle aux poissons et aux saveurs méditerranéennes… voire du Liban, son pays d’origine. Parmi les plats du moment bien interprétés par l’habile chef Raphaël Sicsic, figurent par exemple un agréable chou-fleur posé sur une mousseline (très) caramélisée (10 €), puis un filet de canette bien tendre, rôti en aigre-doux et escorté de pommes grenaille, figues et estragon (17 €) et enfin, dans un caquelon brûlant, des poires en clafoutis au caramel d’orange coiffées d’une boule de glace vanille (10 €). Tout ça n’est pas mal du tout… même si on regrette que le choix des entrées soit un peu trop limité. Courte mais intéressante carte des vins, l’essentiel des crus de la maison étant servis au verre. Petite terrasse calme et sympa en façade (il n’y a pas beaucoup de circulation dans cette rue !). Sympathique menu à 35 €.
De 12h à 14h et de 19 h 30 à 22 h 30 Fermé le lundi Prix moyen : 40 €