Pour ceux qui n’auraient pas le goût ou l’idée de prévoir leur pique-nique, point d’inquiétude. De nombreuses épiceries fines ont pris l’initiative de proposer des paniers. L’offre ne cesse de s’élargir et de se diversifier avec une montée en gamme des produits suggérés. Un coin de pelouse (le jardin secret d’Anne Franck derrière le centre Pompidou ou de Catherine Labouré rue de Babylone à deux pas de Matignon et caché derrière de hauts murs), un banc avec vue sur Notre Dame, la tour Eiffel, le Sacré Cœur ou la Conciergerie, les jolis endroits ne manquent pas à Paris. Plus besoin d’aller à Chantilly pour étendre sa belle nappe blanche, nul besoin non plus de se costumer pour participer à la journée Grand Siècle à Vaux le Vicomte, on peut rêver cadre tout aussi enchanteur sans sortir de Paris. Depuis trois ans, la cote du pique-nique grimpe et avec elle une envolée des propositions… Et le prix de ces paniers repas a suivi ce vent de folie. Certains atteignent des sommes élevées, mais ont leurs adeptes. Avec l’arrivée des beaux jours les restaurateurs et les hôtels chic proposent à nouveau leur service haut de gamme. Car déjeuner sur l’herbe se fait désormais avec classe et élégance. Corinne Javaloyes, la fondatrice d’Argenterie d’Antan, cultive cet art de vivre à la française. Pour une journée ou un week-end, elle loue, pour 50 ou 80 € et après remise d’une caution, un charmant panier en osier dûment rempli de couverts de table, à fromage, à dessert… le tout en argent comme les timbales. Des assiettes et des verres complètent l’assortiment. Et pour ceux qui le souhaitent Argenterie d’Antan assure des cours d’art de la table (le prochain est prévu le 23 mai, www.argenterie-dantan.com). On peut choisir de pique-niquer mais avec classe. Attention toutefois, ici rien de comestible. À vous de sélectionner des aliments aussi raffinés que vos couverts.
Pour avoir tout en un, panier et repas, rendez-vous au Terroir Parisien (dans le 2e ou le 5e). Ici, Yannick Alléno met à l’honneur une collection de cochonnailles à emporter. Pas moins de huit terrines – rillettes de lapin à la moutarde, canard au vin rouge, porc au café fort, etc. – et bien sûr celle d’Aniel Zélie, sa grand-mère, la fameuse terrine de foies de volaille ! Rien de préformaté. On choisit autant de terrines que l’on veut (9 € chacune). Le tout est emballé dans un sac en craft. Quant aux Grands d’Espagne, (http://lesgrandsdespagne.fr) épicerie spécialisée dans le pata negra, ils préparent un assortiment avec jambons et charcuterie pata negra bien sûr, bières Estrella, pot d’olives vertes aux herbes à l’espagnole, et poivrons del piquillo. Le tout (49,80 €) à venir chercher en boutique (déjà trois à Paris) ou à livrer en moins de 3 heures intra muros et en banlieues proches pour un extra de 10 à 20 €. L’Épicerie Générale pousse le service encore plus loin. Fidèle à sa philosophie, elle privilégie les petits producteurs bio autour d’une offre en forme de voyages. Cinq destinations régionales à partager à deux avec, par exemple, le panier Gave aux accents du Sud-Ouest (magret de Peyrehorade, charcuterie et fromages bio) ou pour les adeptes de la mode vegan et sans gluten du moment (fromages Jay & Joy, muffins de l’Atelier des Lilas, etc.).