D’un temps l’autre, d’un voyage l’autre, d’un art l’autre. Du passé, tirons un trait d’union vers l’avenir ; des voyages d’implantation commerciale d’autrefois, inventons un périple-hommage en terres de goûts et de savoir-faire ; des liens tissés depuis toujours avec les artistes, renouons les fils pour étoffer d’autres pages du rapport privilégié tressé entre la grande maison et tant d’esprits visionnaires. Pour fêter ses 250 ans, Hennessy n’a pas conçu des célébrations classiques : elle présente à la fois une exposition-parcours itinérante réalisée avec le summum des artistes contemporains (le Hennessy 250 Tour), un cognac anniversaire mémorable (la Coupe Hennessy 250) et des versions spéciales en éditions limitées appelées à marquer les palais : le Hennessy Very Special avec Ryan McGinness, la carafe du Hennessy X.O repensée par Tom Dixon. Une palette de nouveautés, saveurs, parfums, goûts, qui atteste combien, depuis 1765, Hennessy est toujours aussi créatif.
Maison habitée par la foi dans l’avenir, Hennessy a toujours su se projeter aux quatre coins du monde. Richard Hennessy en fut le pionnier. Irlandais de sang et de cœur, alors que son époque lui promet un avenir de prêtre ou de militaire, il a l’audace de changer son fusil d’épaule en se lançant, dès 1765, dans le négoce des eaux-de-vie de Cognac. Installé dans cette région française, vite aidé par son fils James, il voit et vise loin : exporter ses créations lui semble indispensable. Dès 1794 l’Amérique est accostée. Son fils reprend le flambeau avec panache, défend la réputation de la maison, qui repose déjà sur la qualité, l’excellence, le savoir-faire… Au fil des années, les cognacs Hennessy sillonnent les mers et séduisent les tables raffinées : la route des comptoirs anglais et français est suivie, la Nouvelle Zélande atteinte dès 1863, la Chine, Cuba… conquises. Les Hennessy et leurs maîtres assembleurs, les Fillioux, gagnent donc la bataille des goûts. Et le style de la maison s’impose, l’art des assemblages que celle-ci maîtrise permettant aux vins de conserver leur architecture savante si appréciée. Le Extra Old, alias X.O, naît en 1870 ; sa mythique carafe, qui évoque les contours d’une grappe de raisin, apparaît en 1947… Une audace que l’on retrouve aujourd’hui encore, au bout de ces deux cent cinquante premières années d’épopée. Car cette âme de défricheur, Hennessy la préserve soigneusement. « La capacité à nous projeter aux quatre coins du monde n’a cessé de construire notre identité, explique l’actuel président Bernard Peillon. C’était une vision cosmopolite et mondialisée avant l’heure. Les valeurs de notre maison sont devenues une signature : une chaleur, une générosité, une élégance sans concession, le désir d’aller toujours plus loin. » Un état d’esprit transmis sur les cinq continents, auquel le Hennessy 250 Tour a rendu hommage tout au long de cette année. Dans les pas, les traces, le sillage de la “route du Cognac Hennessy”, voyages effectués par les membres de cette dynastie migrante pour laquelle le monde était devenu un terrain de jeu, l’exposition a fait le tour du globe. En proposant une lecture contemporaine de la maison, vision portée par des artistes avant-gardistes – choisis par le commissaire d’exposition que tous s’arrachent, Hervé Mikaeloff – aussi fameux que Xavier Veilhan, Charles Sandison, Pierrick Sorin, Tony Oursler, Anton Corbijn, Constance Guisset. Un Tour qui, depuis janvier 2015, a fait quatre escales dans quatre pays et qui, en mai 2016, effectuera son dernier stop à Cognac. Un face-à-face Patrimoine Art contemporain qui a été salué partout.