Spiritueux

Ruinart Bulles singulières

La collaboration artistico-goûteuse entre Ruinart et un créateur contemporain se poursuit. Cette année, place à David Shrigley, iconoclaste dont la vision du champagne se donne à lire autant qu’à voir. Et même à boire… avec un coffret en édition limitée.

Un regard curieux, décalé, affûté. Une œuvre qui l’est tout autant. Chez un artiste à l’esprit à jamais en éveil, tout est forcément source d’inspiration, de différence. La patte du Britannique David Shrigley, sa signature créatrice, tient précisément à sa manière spécifique de redonner à voir et penser le monde. Aussi quand Ruinart l’a invité à poser son regard singulier sur son vignoble, ses vins, ceux qui les font, forcément la réinterprétation ne pouvait qu’être particulière. Après Liu Bolin en 2018 et Vik Muniz en 2019, l’Anglais iconoclaste et corrosif a traduit sa vision de la maison dans un ensemble de 36 dessins et gouaches ainsi que dans l’édition limitée d’un coffret contenant un jéroboam de Blanc de Blancs. Décapant, amusé et amusant, voici l’art Ruinart sous toutes ses bulles. L’homme est donc curieux. Un goût de la découverte qui l’a fait arpenter les vignobles, s’imprégner du patrimoine et du savoir-faire de la maison née en 1729. « Lorsqu’on décide de faire une œuvre sur le thème de la fabrication du champagne, il faut visiter plusieurs fois la région champenoise, échanger avec les professionnels en les écoutant attentivement, puis visiter les crayères, les vignes et les installations de production ; il faut apprendre à déguster du champagne », explique-t-il. Cette implication a donné naissance, à travers dessins, néons et sculptures, à un parcours “bienveillant et singulier” provoquant des échanges-conversations arty entre la nature, les étapes de l’élaboration du vin et ses amateurs. Le tout traduit avec un humour qui pétille, il va sans dire. Les œuvres créées s’appellent Unconventional bubbles (bulles singulières) et seront exposées en France ainsi que dans des foires d’art internationales (quand celles-ci auront repris). Des cimaises aux cavistes, la tradition de la collaboration entre un artiste et la maison de Reims veut aussi que ce travail commun s’accompagne d’une œuvre d’art à portée de lèvres. Cette fois, c’est un coffret en édition limitée (30 exemplaires), numéroté et signé, qui a été élaboré, accueillant un jéroboam de Blanc de Blancs, l’emblème du goût Ruinart, écrin capable de se transformer en rafraîchissoir. Orné de damiers reprenant l’un des dessins conçus par l’artiste pour la maison, l’étui en noir et blanc accueille des bulles contenant des affirmations de l’artiste, phrases qui, selon lui, dévoilent « la face cachée de la production des vins de Champagne », le savoir-faire ainsi que la relation à la nature qui l’ont marqué durant ses visites. Des propos qui évoquent « le soleil et la pluie, les abeilles et les vers de terre, les humains et les levures, l’air et le sol… », et, en continu, traduisent les étapes qui donnent naissance au flacon – dont décor et étiquette ont été revisités – comme à ce qu’il contient. Du conceptuel au service d’un jéroboam à la conservation exceptionnelle et aux complexité, fraîcheur et diversité aromatique tout aussi… artistiques.

 

Jéroboam Blanc de Blancs
David Shrigley Edition limitée, 30 exemplaires. 3 500 €.
Disponible à la Maison Ruinart.

Maison Ruinart

4, rue des Crayères, 51100 Reims www.ruinart.com
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Par Thierry Billard - Publié le

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