La saga de l’île Seguin
Un peu de géographie d’abord : tout près de Paris, couvrant une surface de 11,5 hectares dans un méandre de la Seine, l’île Seguin succède en aval à l’ïle Saint-Germain et son parc. Territoire de la commune de Boulogne-Billancourt, elle fait face à cette ville (rive droite du fleuve), à Meudon et Sèvres (rive gauche). Accessible depuis le métro Pont de Sèvres et le tramway T2, elle se trouve également non loin du parc de Saint-Cloud. Terre longtemps consacrée à l’agriculture, elle devient un lieu de promenade chic dont Louis XV fait l’acquisition. À partir de la fin du XVIIIe siècle, elle accueille des blanchisseries et des tanneries, dont celle de Monsieur Armand Seguin, ainsi que des sites de loisirs (guinguettes, canotage…). Elle devient ensuite la propriété du constructeur automobile Louis Renault qui y fait construire une gigantesque usine en 1929, laquelle s’ajoute à d’autres bâtiments situés de part et d’autre de l’île. Elle ferme ses portes en 1992 et commence à être démolie en 2004. L’opération île Seguin-Rives de Seine est alors engagée afin de réaménager trois secteurs de Boulogne-Billancourt : le Trapèze (37,5 ha), le quartier du pont de Sèvres (15 + 10 ha) et l’île Seguin. Plusieurs projets ont été envisagés, c’est l’un de ceux proposés par les Ateliers Jean Nouvel qui a été retenu. Dans les années 2020, outre la Seine Musicale, on devrait y trouver un ensemble constitué d’un centre d’art, d’un multiplexe de cinémas et d’un hôtel décoré d’œuvres d’artistes émergents. Traversée par une grande rue, l’île comportera aussi des commerces, des bureaux, des jardins signés Michel Desvigne – il en existe déjà, provisoires, depuis 2010. www.ileseguin-rivesdeseine.fr
Entrée libre dans le bâtiment et le jardin du mardi au samedi de 11h à 19h