Vous venez d’inaugurer un nouveau flagship à deux pas de la place de l’Opéra. Que représente cette nouvelle adresse ?
Elle est entièrement dédiée aux Parisiens. Mon premier magasin sur les Champs-Élysées est plus cosmopolite, attirant de nombreux touristes. Cette enseigne, 43 boulevard des Capucines en face de l’Olympia, est située dans les locaux d’une ancienne banque.
Comment avez-vous imaginé l’aménagement de cet espace de 665 m2 ?
De part l’architecture du bâtiment, la lumière naturelle entre à travers d’immenses fenêtres. Les hauteurs sous plafond sont impressionnantes à cause du style haussmannien du lieu. Il y a de la place, le client peut se balader et voir en un clin d’œil l’ensemble des collections. Je ne voulais pas de petites pièces les unes à la suite des autres.
Pouvez-nous parler de la collection People’s Place Originals que vous lancez dans ce nouveau magasin ?
Elle porte le nom de ma première boutique, en hommage à celle-ci. Mixte, elle est composée de vêtements dont le style mélange les influences rock’n’roll et hippie. J’ai aussi imaginé beaucoup de pièces en denim pour cette ligne.
Étiez-vous destiné à devenir le roi de la “tradition vestimentaire américaine du cool” ?
J’ai fait des débuts modestes dans la mode. À 19 ans, avec 150 dollars en poche, j’ai ouvert la boutique People’s Place dans ma ville natale d’Elmira sur la côte est des États-Unis. J’y vendais des vêtements hippie, des vestes à franges, des pantalons pattes d’éléphant, des bougies et de l’encens. Je faisais tout : du dessin au choix des matières premières en passant par les relations presse, le marketing… Dix ans plus tard, je débarquais à New-York avec la volonté de créer des vêtements au style preppy, accessibles pour le plus grand nombre, de démocratiser la mode en redessinant les classiques et en injectant une bonne dose de style. Et j’ai lancé ma marque en 1985. Depuis tout va bien, je crois !
Quels sont les autres maisons et les créateurs qui forcent votre respect ?
J’ai une grande admiration pour Dior, Monsieur Alaïa et Balenciaga. Je suis très respectueux du travail de Coco Chanel et celui de Karl Lagerfeld – un vrai génie – qui ne cesse de réinventer cette maison de couture. Sans oublier Alber Elbaz pour Lanvin. Et je trouve aussi que Hedi Slimane pour Saint Laurent, ça fonctionne bien. En plus, ma femme adore acheter ses vêtements ! J’oubliais le maroquinier Goyard et le très secret joaillier Jar.