Interview

LVMH met « La Main » à l’honneur

C’est au cœur du Sentier, quartier parisien historique de la confection textile, que LVMH Métiers d’Art vient d’inaugurer sa maison, La Main. Cette nouvelle vitrine prestigieuse réunit dans un même lieu les différents métiers d’art. Son but ? Favoriser les échanges et les relations commerciales et présenter l’ensemble de ses domaines d’activité. Rencontre avec son directeur général, Matteo De Rosa, fier de nous faire visiter cet édifice flambant neuf, bientôt ouvert au public.

LVMH Métiers d'Art

69 Rue Réaumur, Paris 2e metiersdart.lvmh.com/
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Que représente LVMH Métiers d’Art ?

Matteo De Rosa : « LVMH Métiers d’Art est une holding dans la holding LVMH qui a pour vocation, depuis sa fondation en 2015, de préserver les meilleures matières du monde et de leur garantir un futur. LVMH Métiers d’Art est aussi le gardien vigilant des artisans de talent. Tout en soutenant leur activité, nous les aidons à se projeter vers l’avenir avec audace et innovation, le tout, dans un esprit durable. À ceux dont l’histoire est remarquable, nous offrons un futur durable, aux talents locaux, nous offrons des carrières internationales. »

Au quotidien, quelles sont les actions concrètes de LVMH Métiers d’Art ?

Matteo De Rosa : « LVMH Métiers d’Art rassemble un corps de métier unique au monde. Elle rachète des manufactures d’excellence pour préserver leur savoir-faire et pérenniser l’accès aux matériaux d’exception. Nous cherchons sans cesse de nouveaux fournisseurs et partenaires. De l’élevage au tannage, du travail des métaux à la fabrication textile, LVMH Métiers d’Art est présent sur les cinq continents à travers des fermes, des tanneries, des ateliers de métaux et de tissus. Pour le cuir, LVMH Métiers d’Art est impliqué en France, en Italie et en Espagne, depuis l’élevage avec son partenaire Domaine des Massifs jusqu’à la façon pour le prêt-à-porter. De même, pour les peaux exotiques, la holding maîtrise l’élevage avec son réseau de fermes certifiées animal welfare en Afrique, en Australie et aux États-Unis. Elle possède aussi la tannerie Heng Long présente à Singapour et en Italie, référence mondiale pour le tannage et la finition des peaux de crocodiliens. »

Quel rôle joue LVMH Métiers d’Art ?

Matteo De Rosa : « Nous jouons un rôle d’intermédiaire, d’une part entre les manufactures et les grandes maisons du luxe. Nous favorisons aussi les échanges et les dialogues entre des manufactures, autrefois concurrentes, qui désormais partagent les secrets de leur savoir-faire, car ils font partie de la même famille. Nous ne cessons de tisser des liens en tout genre : entre tradition et modernité, entre artisanat et créativité, entre les manufactures d’exception et les maisons les plus iconiques. »

Quels mots-clés définissent la mission de LVMH Métiers d’Art ?

Matteo De Rosa : « Universel, utile, excellence, innovation, passion, futur. »

Pourquoi avez-vous choisi cet édifice de la rue Réaumur pour implanter votre maison des Métiers d’Art ?

Matteo De Rosa : « La Main est le nom qu’on a donné à notre maison des Métiers d’Art que nous avons voulu ancrer, rue Réaumur, en plein cœur du patrimoine artisanal parisien, dans le 2e arrondissement. Nous avons fait le choix délibéré de restaurer cet édifice datant de la fin du XIXe siècle, dont le dernier étage vitré a été réalisé par les ateliers Eiffel. Et nous avons confié cette rénovation à un jeune architecte parisien, Clément Lesnoff-Rocard. Il a conjugué respect pour l’héritage architectural et vision avant-gardiste en préservant les colonnes et les murs d’époque, tout en intégrant des éléments contemporains. La Main est le symbole physique du dialogue entre passé et futur, valeur fondamentale de notre mission. »

Quelle est la particularité architecturale du lieu ?

Matteo De Rosa : « L’ouverture. Nous avons voulu donner le ton dès l’entrée dont le sol est la continuité du trottoir pour inviter le passant à entrer et venir découvrir le lieu. Les détails dorés et argentés sont des clins d’œil à l’histoire de l’art et au luxe. Le tapis impression croco, les miroirs réfléchissants, les rideaux blancs et les colonnes brutes symbolisent l’authenticité, le raffinement, l’interactivité, la versatilité et la fonctionnalité du bâtiment. À l’étage, espaces de réunions et bureaux sont accolés, sans cloisons. La cuisine, ouverte elle aussi sur une longue table où trône un alligator sculpté en bois provenant d’une ferme partenaire du Zimbabwe, est un espace de vie et de convivialité au milieu d’espaces de travail. »

Quelle utilité La Main aura-t-elle ?

Matteo De Rosa : « La Main est un lieu de rencontre et d’échange. L’édifice, qui comprend cinq niveaux, a été pensé pour refléter notre engagement à faire dialoguer l’excellence traditionnelle avec les aspirations contemporaines du design. Le lieu est l’épicentre des rencontres entre artisans talentueux et designers visionnaires. C’est ici que nos artisans peuvent partager leur génie avec les studios des maisons afin que créativité et savoir-faire se nourrissent mutuellement. »

La Main sera-t-elle ouverte au public ?

Matteo De Rosa : « La Main est un édifice vivant, un sanctuaire ouvert au public invitant chacun à découvrir les coulisses du luxe via des expositions éducatives et des ateliers participatifs. La Main accueillera aussi des événements, comme la semaine de l’artisanat japonais en octobre prochain. Nous voulons par ailleurs rendre les métiers d’art attractifs et attirer de nouvelles générations. C’est pourquoi le lieu sera ouvert aux étudiants issus d’écoles d’art et de design. »

Par Léa Trichter Pariente - Publié le

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