Les mille et un visages de la faune Cartier

Est-ce parce que la nature qui nous entoure et certaines de ses espèces sont menacées que les joailliers ne l’ont jamais si bien célébrée ? Pour ce troisième et dernier chapitre de sa collection de haute joaillerie Nature sauvage, Cartier est au sommet de son art avec vingt-deux nouvelles pièces présentées à Paris, pendant la semaine de la haute couture. « Un nouveau regard sur la faune Cartier. Pour surprendre, interpeller et apporter de la modernité au travers de rencontres inattendues, souligne Jacqueline Karachi, directrice de création haute joaillerie. Une joaillerie expressive qui met en scène les attitudes et la personnalité de l’animal, sa vitalité. » Et il suffit de regarder dans les yeux de la panthère ou du tigre pour s’en convaincre. La première, en onyx et diamants, est tapie sur un collier orné d’une émeraude de Zambie de 10,10 carats. Aux taches irrégulières de l’animal répondent des motifs géométriques à chevron, rythmant la pièce à laquelle ce jeu asymétrique donne toute sa vitalité. Le tigre, doté d’un chaleureux pelage de diamants jaunes, orange et blancs, lance un regard perçant d’émeraude. Chacune de ses rayures est taillée sur mesure dans l’onyx pour approcher le réalisme au plus près. Paisible, une autre panthère veille sur un saphir de Ceylan de 23,56 carats, allongée sur une jungle imaginaire composée de feuilles précieuses, mêlant diamants de différentes tailles. Quant au martin-pêcheur, oiseau présent dans de nombreuses collections historiques de la maison, son plumage de diamants et de saphirs souligne la beauté d’une tourmaline coussin de 15,21 carats. Une association chromatique, dite décor de paon, qui est également une des signatures du joaillier de la rue de la Paix. Moins figuratif, le collier Echina s’inspire pourtant de l’oursin auquel il emprunte le nom scientifique. Sur une structure de diamants à l’al- lure graphique, des boules d’émeraudes viennent former un motif répétitif dont l’élément central est plus volumineux que les autres. Rappelant le style Cartier des années 1920, ces boules vertes sont piquées de corail et alternent avec le bleu des saphirs pour évoquer les reflets changeants des profondeurs marines. Ce nouveau bestiaire, fidèle à la grammaire de la maison, subtilement réinventé, vient de panthères bien sûr, incontournables emblèmes du joaillier, et aussi d’un zèbre, d’une tortue, d’un crocodile, d’un flamant rose, d’un scarabée, de serpents… Chefs-d’œuvre de savoir-faire et de virtuosité joaillière, ces animaux racontent au fil des parures, au-delà des pierres envoûtantes qu’ils magnifient, de nouveaux récits, explorant des environnements inédits faits de paysages imaginaires. Et offrant à ceux qui les observent, ou ont la chance de les porter, un privilège immense : celui de continuer à rêver.

LIEN SITE CARTIER