Cartier ou l’art du « rien de trop » qui dit tout
« Créer l’évidence de la ligne par sa sobriété, c’est tout le paradoxe d’une simplicité sophistiquée. C’est l’art de regarder autrement, mais aussi celui d’équilibrer à l’œil avec justesse. C’est l’art de l’équilibre, inscrit au cœur de notre démarche créative, qui révèle l’harmonie Cartier », détaille Jacqueline Karachi, directrice de création haute joaillerie de Cartier à propos du nouvel opus ultra précieux.
Cette histoire inédite est racontée à travers plus de 110 nouvelles pièces uniques de haute joaillerie qui entremêlent la panthère, animal fétiche de Cartier depuis 1914, les constructions fluides du bijou mises en exergue par de prodigieux enfilages de perles précieuses, des accords de couleurs affirmées si emblématiques du style Cartier comme le noir, le blanc et le vert et la découverte de gemmes qui inspirent au joaillier des créations somptueuses et poétiques. Près de 100 000 heures de travail ont été nécessaires pour réaliser ces merveilles. Chaque pièce est en soi un défi technique qui préserve l’essence de la haute joaillerie Cartier, un chef d’œuvre d’équilibre où souplesse, légèreté à l’œil, pureté des lignes, rendent l’invisible aussi précieux que le visible. Le félin, figuratif, stylisé ou juste suggéré, est à l’honneur.
Il veille jalousement sur sa future propriétaire à l’instar du collier Panthère Dentelée, une des pièces maîtresses de la nouvelle collection de haute joaillerie. La panthère ajourée, tachetée d’onyx et de diamants, semble jaillir de l’arrière de six rangs de perles d’émeraudes facettées. Il aura fallu plus d’un an à l’enfileuse de perles, seule et unique personne à maîtriser ce savoir-faire au sein de l’atelier de haute joaillerie de Cartier à Paris, pour régler au millimètre près chaque ligne des billes de gemmes vertes afin que l’ensemble du bijou ne s’affaisse pas, pour que les rangs se tiennent entre eux sans entamer la souplesse générale et que finalement le collier tombe parfaitement sur le buste.
L’oeil essaie de deviner l’animal sauvage sur le plastron Tsagaan tout en diamants et onyx. Sa construction géométrique et abstraite évoque la panthère des neiges se cachant des regards avec son museau en diamant taille kite. Sans oublier le sautoir Panthère Orbitale. Au milieu du feu des billes et des gouttes de corail, des perles d’améthystes et des diamants, l’animal est assis sur un beau cabochon de corail de 21,61 carats. Cette création, qui a requis 1 269 heures de travail, n’est pas sans rappeler une célèbre broche commandée par la duchesse de Windsor en 1949 où la panthère est perchée sur un saphir somptueux.
Ce conte de fée de l’ultra précieux s’achève sur une série de bagues. Elles sont au nombre de cinq. La rondeur est le fil conducteur stylistique de ces pièces uniques. Ici, un rare rubis du Vietnam taille cabochon de 6,98 carats se pose sur un ruban de diamants qui s’enroule sur lui-même. Là, le modèle Motu présente une tourmaline poire qui semble flotter sur des niveaux successifs de diamants cernés de rangs de boules de turquoise et de chrysoprase. Plus loin, des cabochons de rubellite flirtent avec d’autres en émeraude. Enfin, la création Azulejo met en scène un éclatant saphir de Ceylan de plus de 15 carats qui illumine diamants et boules de saphirs. Le résultat : un juste équilibre entre formes géométriques et organiques, effets de courbes et lignes graphiques, rythme et lumière.
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