5 étoiles

Park Hyatt Paris-Vendôme : du goût et des saveurs

Le Park Hyatt Paris-Vendôme est déjà une institution dans le monde des palaces parisiens, plébiscité pour son raffinement, sa douceur de vivre, l’offre gastronomique du PUR’, et celle bistronomique du Café Jeanne qui en ces beaux jours ouvre sa terrasse arborée.

Vingt-deux ans après son ouverture, le Park Hyatt s’est imposé dans le décor parisien comme s’il ne faisait qu’un avec la ville, la rue de la Paix, la Place Vendôme, dont il est l’un des fleurons. Proche du Louvre, des Tuileries, du Palais Garnier, il s’inscrit dans un quartier d’Histoire et de vie quotidienne, qui mêle les visiteurs de la Ville Lumière et les Parisiens actifs dont il a conquis le cœur. Tous se sont appropriés sa décoration au luxe chaleureux, son service attentionné mais sans formalisme qui trouve son acmé au PUR’, le restaurant étoilé récemment redécoré. Chef d’orchestre des pianos du PUR’ depuis 2006, Jean-François Rouquette a rêvé d’un restaurant aussi intime et chaleureux qu’un appartement, émaillé d’art brut, de beaux livres et de lumières tamisées, habillé de panneaux boisés, de tons safranés et ambrés, de pierre et de marbre, de fonderies patinées comme sur la longue cheminée dont le métal reflète la danse des flammes. L’ensemble réunit une salle sous un oculus rétroéclairé, couronnée par La table du Chef, un coin bibliothèque aux larges banquettes, un jardin d’hiver confidentiel… Tout rappelle la patte de l’architecte d’intérieur Hugo Toro qui a œuvré en osmose avec le Chef pour que chaque élément de cet écrin reflète sa cuisine. Une cuisine subtile, terrienne et inspirée, élaborée avec la complicité de son adjointe Ai Okabayashi, parachevée par les desserts de Narae Kim – élue « Pâtissière de l’année 2024 Gault & Millau » – qui partage avec le Chef l’amour du produit dans toute sa naturalité.

Park Hyatt Paris-Vendôme

5, rue de la Paix, Paris 2e Tel : 01 58 71 12 34 www.hyatt.com/
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Interview Jean-François Rouquette-Narae Kim

Que vient-on chercher au PUR’ ?

 Jean-François Rouquette : On vient vivre une expérience intime, sincère et sensorielle. C’est une table confidentielle pensée comme un appartement privé, pour créer un lien direct avec nos hôtes. Ici, tout est fait pour qu’on se sente accueilli comme chez un ami, un esthète. On y cherche la vérité d’un produit, l’émotion d’un souvenir, le plaisir d’un instant suspendu.

Narae Kim : Pour moi, c’est un endroit où la gourmandise rencontre l’élégance, sans compromis. Chaque bouchée raconte une histoire avec un producteur/produit particulier.

Comment caractérisez-vous votre cuisine / pâtisserie ?

 J-F.R : C’est une cuisine du sentiment. Elle est enracinée dans la nature, le terroir, mais elle se laisse porter par mes rencontres, mes voyages, mes rêveries. Je recherche toujours la justesse, la lisibilité, sans jamais travestir le produit. J’aime créer à partir de contrastes, de tensions : un souvenir d’enfance peut côtoyer une technique japonaise, un ingrédient brut révéler toute sa noblesse par une cuisson lente ou une fermentation.

N.K : Ma pâtisserie s’inscrit dans cette même démarche, je travaille beaucoup les textures, les équilibres, sans jamais trop sucrer. J’aime travailler autour des fruits de saison. Par exemple en ce moment à la carte, j’ai développé un dessert autour de la cerise en plusieurs textures et saveurs : mi-confites, cuites, séchées… toute en gourmandise avec une glace au riz venere (noir).

 

Comment travaillez-vous entre vous ? Plats et desserts sont-ils pensés pour raconter une histoire ?

 J-F.R : Oui, totalement. Nous pensons chaque menu comme une narration, un voyage. Il y a une progression, une respiration. Avec Narae, nous échangeons en permanence : une sensation, une couleur, une note végétale ou florale peut traverser tout un repas, se transformer, évoluer jusqu’au dessert.

En quoi la nouvelle décoration de PUR’ fait-elle écho à votre cuisine, comment inspire-t-elle vos plats ?

 J-F.R :  Ce nouvel écrin, pensé avec Hugo Toro, est un prolongement naturel de ma cuisine : on y retrouve cette chaleur, ce confort contemporain, ce mélange de matières brutes et précieuses. Le feu de la grande cheminée, les bois, les marbres, les textures… tout cela me parle profondément. Cela influence jusqu’à la manière dont on construit une assiette, la façon dont la lumière la touche. Avec Hugo, ça a été une connexion immédiate. Nous parlons le même langage du détail, de la précision, de la matière. Il a tout dessiné, du sol au plafond, pour que nos univers communiquent à chaque instant. Tout a été pensé ensemble : les chaises à six pieds, les chandelles comme au théâtre, les objets de table, la fenêtre du restaurant sur la cuisine ouverte… jusqu’aux uniformes qui traduisent notre esprit intime et élégant.

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