Autour de Paris Photo
Jeu de Paume: Luc Delahaye. Le Bruit du monde
Luc Delahaye, né en 1962, est un photoreporter de guerre emblématique qui a redéfini le documentaire en tant que discipline artistique. Ancien membre de Magnum, il a d’abord partagé ses images via la presse et le livre d’auteur, avant de se tourner vers le grand format et les galeries dans les années 2000, tout en gardant un engagement documentaire fort. Ses œuvres, souvent de grandes dimensions et en couleur, capturent les désordres du monde moderne, des conflits en Irak et en Ukraine aux crises en Haïti et en Libye. Cette exposition rétrospective, la première à Paris depuis 2005, présente une quarantaine de grands formats, dont des pièces inédites, ainsi qu’une vidéo sur le conflit syrien et une installation novatrice. Luc Delahaye aspire à établir une connexion authentique avec le réel, créant une rencontre saisissante à travers son art. Ne manquez pas cette expérience visuelle unique ! Avertissement : certaines images peuvent heurter la sensibilité des visiteurs.
- Jusqu’au 4 janvier.
Le Bal: Nous autres. Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams
Le Bal met à l’honneur, pour la première fois en France, trois artistes audacieuses : Donna Gottschalk, Carla Williams et Hélène Giannecchini. Ces femmes de générations différentes unissent leurs talents pour rendre visibles des vies souvent négligées. Donna Gottschalk, née en 1949 à New York, capture des moments intimes depuis les années 1960, mêlant son engagement dans les luttes LGBT+ à sa passion pour la photographie. Ses images vibrent d’authenticité à une époque où l’homosexualité était encore taboue. Hélène Giannecchini, née en 1987 à Paris, est écrivaine et théoricienne de l’art. Elle explore les mémoires queers et les archives minoritaires, mettant en lumière des voix oubliées. Carla Williams, née en 1965 à Los Angeles, défie les normes avec sa série “Tender”, où elle s’attaque à l’absence d’images de femmes noires dans la photographie. À travers des autoportraits intimes, elle révèle la force et la beauté de son identité.
- Jusqu’au 16 novembre
Galerie Rabouan Mouission: Claude Gassian. Ailleurs, exactement
Claude Gassian, maître de la photographie musicale, ne cherche ni festivals, ni coulisses. Pilier du journalisme rock – Best, Rock & Folk, Libération –, il explore le silence. À la Galerie Rabouan Moussion, il dévoile “Ailleurs, exactement”, cinq séries où les mondes s’entrelacent sans jamais se croiser. Portraits saisissants, tracés électriques, pas, autoroutes, diptyques intrigants. Une vision unique et captivante.
- Jusqu’au 22 novembre
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme: Paula Padani. La Danse migrante : Hamburg, Tel-Aviv, Paris
L’exposition retrace la carrière peu connue de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Avec sa vision du mouvement comme une force vitale et sa capacité à naviguer entre différents pays et cultures, elle a ouvert de nouvelles voies pour son art et a joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne.
- Jusqu’au 14 décembre
Musée du Quai Branly: Hoda Afshar. Performer l’invisible
Hoda Afshar, artiste audacieuse née à Téhéran en 1983 et vivant à Melbourne, explore les regards à travers un travail poétique et engagé. Sa première exposition monographique en France, “Hoda Afshar. Performer l’invisible” présente sa nouvelle installation The Fold, qui offre une relecture percutante de photographies de Gaëtan de Clérambault, prises au Maroc en 1918 et 1919 dans un contexte colonial. En se réappropriant ces images, Hoda Afshar remet en question les normes de représentation des corps façonnées par les puissances dominantes. L’exposition inclut aussi Speak the Wind, un essai visuel fascinant sur les croyances et rituels liés aux vents dans le détroit d’Ormuz. À travers un mélange de photographies, dessins, miroirs et installations sonores, l’artiste nous invite à réfléchir sur notre rapport aux images et aux récits qu’elles véhiculent. Une expérience visuelle riche et stimulante.
- Jusqu’au 25 janvier
Institut du Monde Arabe: Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970
Avec l’exposition “Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970”, le Musée de l’Institut du Monde Arabe dévoile une sélection captivante de vieilles photographies. Issues de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, ces images de formats variés sont présentées pour la première fois en France. Les visiteurs peuvent explorer une douzaine de sites emblématiques – Byblos, Baalbek, Tyr, Saïda… – et des régions fascinantes – Hermel, Beqaa, Chouf, Metn, Kesrouan… À travers des photographies de paysages et de monuments, ainsi que des scènes de vie sociale et économique, cette exposition offre un regard unique sur le Liban.
- Jusqu’au 4 janvier
In Camera Galerie: Jane Evelyn Atwood. Horses
L’exposition “Horses” dévoile une facette méconnue de Jane Evelyn Atwood, photographe célèbre pour son regard authentique sur l’humain. Dans cette série, elle nous invite à explorer les chevaux à travers le lien profond qu’elle partage avec eux. Le livre Horses, paru en novembre 2024 chez Atelier EXB, accompagnera l’exposition à la galerie. Une expérience captivante à ne pas manquer !
- Du 5 décembre au 1er février
Bibliothèque Nationale de France: Les Mondes de Colette
La Bibliothèque Nationale de France rend hommage à Colette (1873-1954) avec une exposition éclatante. Découvrez une femme indépendante, pionnière et audacieuse. Son œuvre transgressive résonne encore aujourd’hui. Manuscrits, peintures, photos et objets emblématiques révèlent ses thèmes favoris : féminité, identité, émancipation, nature, désir. Plongez dans le jeu de miroirs entre Colette et ses personnages, entre fiction et réalité. Une exploration fascinante de son héritage littéraire et de son esprit libre. Ne la manquez pas !
- Jusqu’au 18 janvier
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