Alysson, dans La Récompense de Gérald Sibleyras, mise en scène par Bernard Murat, on découvre que vous savez être aussi une actrice de comédie !
C’est vrai ! Et cela me fait plaisir que l’on me voie enfin dans des emplois autres que sombres, tragiques et taiseux ! (Rires) J’ai grandi avec le projet du metteur en scène Bernard Murat. Il m’a appris à ne pas avoir peur de faire rire. C’est quelqu’un qui aime casser les codes, qui a la force d’être curieux…
Pourtant, à vous regarder, on s’étonne qu’on puisse vous confier des rôles aussi ténébreux.
D’autant que, depuis toujours, je suis cataloguée comme le clown de la famille ! Rien ne m’affecte autant que les conflits que j’essaie constamment de désamorcer par le rire. En même temps, je reconnais porter tout de même en moi une part de mélancolie.
Quel genre de petite fille étiez-vous ?
Une enfant à la fois garçon manqué et plutôt dans la lune qui adorait grimper aux arbres. Mes parents, très intelligents, m’ont permis de m’initier aussi bien au karaté qu’à la poterie. Ce n’était pas des partisans de l’activité à tout prix et, le mercredi après-midi, ils avaient instauré ce qu’ils appelaient “deux heures d’ennui” où ils nous laissaient improviser avec de l’argile, de la peinture et l’appareil de sérigraphie qu’ils nous avaient installé. Nous avions l’interdiction de regarder la télévision ce jour-là !