Georges De la Tour de l’ombre à la lumière
Cette nouvelle rétrospecive – la dernière s’était tenue en 1997 au Grand Palais – invite à explorer l’univers envoûtant d’un peintre dont la renommée scintille à travers les âges. Avec une tren- taine de toiles et d’œuvres graphiques, l’exposition révèle les thèmes chers à La Tour, qui mena une brillante carrière en travaillant pour de prestigieux mécènes et collectionneurs, comme les ducs de Lorraine et le cardinal de Richelieu, et en tant que peintre ordinaire du roi Louis XIII. Plutôt que de se contenter d’imiter Caravage, ce natif de Vic-sur-Seille, dans le duché indé- pendant de Lorraine, réinvente le clair-obscur, conférant à ses compositions une modernité intemporelle. Partout, la lumière danse sur les formes, caresse les textures et éclaire les âmes. La Tour offre des éclats colorés si délicats que ses personnages populaires semblent toucher au divin. Parmi les trésors exposés, Les Joueurs de dés et Le Reniement de saint Pierre témoignent de son art de composer gestes et regards dans une harmonie silencieuse. À l’apogée de son art, il réinvente le ténébrisme, où la lumière transcende son rôle d’illuminatrice pour devenir le sujet même de ses compositions. Dans des œuvres emblématiques comme Nouveau-né et Madeleine pénitente, la douce clarté des chandelles révèle et sublime les figures, leur conférant une aura spirituelle. En écho, la Madeleine de La Tour dialogue avec celle de Finson, illustrant l’influence caravagesque tout en mettant en lumière l’émancipation artistique du maître lorrain. Mieux qu’une exposition, un moment de grâce.
- Fermé le lundi.
- 10 h à 18 h.
- 18 €.
- 11 septembre au 25 janvier 2026
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