À cette programmation de Paris+ par Art Basel qui prône l’excellence, s’ajoutent des liens de plus en plus forts avec la scène culturelle parisienne, les musées, les institutions privées et la Ville de Paris. Au pro- gramme donc, 154 galeries issues de 34 pays dévoilent un panorama foisonnant, des chefs-d’œuvre du XXe siècle aux propositions les plus émergentes. Cent quarante galeries parmi les plus prestigieuses au monde offrent d’exceptionnels solo-shows et des projets qui abordent tous les domaines, de la peinture à l’art numérique, en passant par les installations, beaucoup trop absentes actuellement dans les foires… Parmi elles, Pace Gallery, en lien avec la rétrospective qui se tient à la Fondation Louis Vuitton, mise sur l’influence de Mark Rothko sur ses contemporains comme Richard Pousette-Dart, Adolph Gottlieb ou les nouvelles générations d’artistes comme Torkwase Dyson, Kylie Manning, Mika Tajima… La galerie Tornabuoni Art lève le voile sur les maîtres italiens de l’après-guerre. A Gentil Carioca fait briller les travaux de l’artiste brésilien Denilson Baniwa. Les galeries Lelong, Karsten Greve, et Continua présentent, parmi leurs incomparables talents, Jaume Plensa, Louise Bourgeois et Eva Jospin. Nouvel arrivant, la galerie Richard Nagy Ltd. propose des mastodontes comme on en n’avait plus vu depuis longtemps sur une foire parisienne comme Egon Schiele et Otto Dix. Du côté du secteur des galeries émergentes,
Parliament et Sans Titre révèlent de futurs grands comme Charlotte Dualé, avec ses œuvres en céramique – médium très pratiqué en ce moment, et Sequoia Scavullo et ses limbes picturaux. Si au sein du Grand Palais Éphémère, la foire propose des œuvres aux prix jouant le grand écart, elle essaime largement sa programmation dans les lieux publics, gratuits et accessibles à tous. La Fiac offrait déjà un parcours alors incontournable. Paris+ par Art Basel veut aller encore plus loin et multiplier les expériences.
Dans les jardins des Tuileries, l’ancienne promenade se poursuit désormais sous la forme d’une exposition d’une vingtaine d’artistes. Place Vendôme, une immense vague de cinq mètres de hauteur de l’artiste suisse Urs Fischer donne du peps à l’architecture minérale. Cette année, une colonne en textile imperméable de l’Américaine Sheila Hicks taquine le parvis de l’Institut de France, une installation multimédia de Jessica Warboys réveille la chapelle des Petits-Augustins des Beaux-arts de Paris, tandis que les stars, Daniel Buren et Michelangelo Pistoletto font leur show au palais d’Iéna. Paris+ par Art Basel relance ainsi les affaires et remet très vite Paris dans le top des foires mondiales. The show must go on!
Octobre ou la saison des foires… d’art
La semaine de l’art contemporain bat son plein avec des foires spécialisées désormais bien ancrées dans le paysage parisien. Pour sa troisième édition, Moderne Art Fair revient sur les Champs-Élysées avec une très belle sélection d’art moderne, contemporain et de design. Son invité d’honneur, à la tête de la scénographie de la foire, est l’excellent architecte et designer italien Stephano Trapani. À voir aussi les expositions du célèbre couple André Wogenscky & Marta Pan et celle du photographe Olivier Goy. Pour sa neuvième édition, toujours dans l’émergence de l’art, Asia Now fait appel au collectif d’artistes Slavs and Tatars, commissaire invité, qui présente un focus sur l’Asie Centrale dédié à la création textile faisant écho à la saison culturelle de l’Ouzbékistan.
AKKA représente l’art africain et, pour sa huitième édition, invite plusieurs commissaires d’exposition à questionner la pratique curatoriale.
Enfin, pour sa neuvième édition, Paris Internationale, au cœur de l’art émergent a sélectionné 60 galeries venues de 26 pays dans un lieu inédit et chargé d’histoire, l’ancien studio du pionnier de la photographie française Nadar boulevard des Capucines, qui a accueilli la première exposition impressionniste en 1874.
