Automobile ultime, garde-temps high level… et réciproquement. À hyper-car ultra sophistiquée, montre méga perfectionnée… évidemment. Aux royaumes de l’époustouflant, deux reines viennent de prendre la route. Non pas l’une contre l’autre mais de concert, expression appropriée tant ces deux chefs-d’oeuvre d’ingénierie et d’artisanat high-tech jouent une partition mécanique et esthétique harmonieuse à nulle autre pareille. Les passionnés le savent, la McLaren Speedtail est une trois-places inouïe que seuls quelques esthètes amateurs de sport suprême (et richissimes) s’offrent. À cet oiseau rare, il fallait un équivalent de très haute horlogerie, une montre aussi inspirée, racée, technique, exceptionnelle. De cette fusion des besoins, défis et passions est née la RM 40-01 Tourbillon automatique McLaren Speedtail de… Richard Mille. Qui d’autre, en effet, que ce spécialiste des exploits horlogers hors normes pouvait relever un tel challenge ? Chez Richard Mille, l’automobile est depuis toujours une raison de vivre, de vibrer, d’inventer, de se dépasser. Depuis 1966 plus précisément, lorsque le père du fondateur l’emmène assister au Grand prix de Monaco et que ce dernier voit sa première monoplace de F1 signée McLaren. Pilote, collectionneur, parrain de nombreuses manifestations “élégantissimes” où véhicules anciens comme contemporains sont célébrés, l’homme adore le dépassement technique et de soi. Ce goût pour la chose automobile – au sens noble du terme – lui a permis de nouer un partenariat de long terme avec la firme de ses émois d’enfance. Lequel a déjà donné naissance, en 2017 et 2018, à deux objets de luxe intégrant des matériaux similaires à ceux des coupés Ultimate du constructeur : la RM 50-03 Tourbillon Chronographe à Rattrapante produite à 75 exemplaires, puis, en hommage à la McLaren Senna, la RM 11-03 Automatique Chronographe Flyback éditée à 500 exemplaires. Aujourd’hui, la collaboration pousse encore plus loin le curseur du raffinement total.
Richard Mille De l’hyper-car à l’hyper-montre
La Speedtail, celle sur quatre roues, qu’est-ce ? D’abord une ligne à couper le souffle et l’air avec sa forme en goutte d’eau inversée, aux spécifications techniques uniques destinées à diminuer son coefficient de pénétration : prise NACA sur le toit, soubassement fuselé, ailerons flexibles à l’arrière, construction en carbone, etc. Le tout porté par un moteur hybride de 1 070 chevaux et atteignant une vitesse maximale de 402 km/h. Le summum du petit constructeur britannique. La Speedtail du poignet ne fait pas moins ! Les références à la silhouette, aux détails, aux matériaux, à la philosophie du coupé trois places de front sont multiples et typiques des valeurs Richard Mille qui marient excellence technique et formes avant-gardistes. 2 800 heures d’études pour créer le boîtier inédit du modèle et encore 8 600 heures pour concevoir le mouvement – le “moteur” terme exact –, l’exploit est partout ! Déjà, la ligne en goutte d’eau est une prouesse, tant parce que tout l’espace est utilisé que pour le verre saphir de la lunette de forme inédite. Les échancrures à 2, 4, 8 et 10 heures qui reprennent les ouvertures du capot de la voiture, la couronne inspirée du sélecteur de mode de conduite, le cadran qui a disparu au profit de chiffres usinés intégrés directement dans le mouvement, tout impressionne. Et “sous le capot”, le coup de maître perdure. Les 603 pièces du mouvement CRMT4, spécialement conçu, valent l’admiration. Ce tourbillon automatique, avec date surdimensionnée, indicateur de réserve de marche alimenté par un différentiel planétaire et sélecteur de fonctions, allie pureté du style et performances. Rotor du calibre bicolore en platine et or rouge, bande orange évoquant le feu stop du pare-brise arrière de la McLaren, courbure du mécanisme qui reprend la séparation en métal brossé entre le cockpit et la carrosserie, balancier à inertie variable, les avancées techniques et les pièces soignées comme jamais attestent qu’avec la RM 40-01 Tourbillon automatique McLaren Speedtail, l’hyper-montre est née.