De grands volumes, un marbre clair, un large escalier avec une rampe courante en fer forgé aux motifs floraux dorés à l’or fin. Cet escalier, inchangé depuis soixante ans, mène à un grand foyer aux colonnes amarante soutenant des spirales ioniques et ouvre sur une enfilade de trois salons à la décoration sobre et subtile. Aux murs, un gris pâle, étudié afin que la lumière sous laquelle les pierres doivent être examinées ne subisse aucune altération. Cheminée de marbre, miroirs gigantesques, lustres scintillants et nuages gracieux au plafond viennent compléter cet ensemble conçu par M. Winston pour accueillir ses précieuses collections et ses illustres amies et clientes.
La duchesse de Windsor, la Maharani de Baroda ou encore Rose Kennedy ont foulé le marbre et l’épaisse moquette du 29 avenue Montaigne. Cette adresse prestigieuse ouvrit à nouveau en 2014 après une longue rénovation débutée un an auparavant. Cet esprit “à la française” voulu par Monsieur Winston y règne toujours. Les murs des salons sont désormais rythmés par des tableaux et des photos anciennes qui illustrèrent les nombreuses campagnes de publicité du joaillier. Les vitrines sont toujours animées des plus rares pierres au monde, des joyaux à couper le souffle comme les iconiques Cluster, des garde-temps sophistiqués de haute joaillerie.
Le temps d’une semaine, une poignée d’happy few a pu admirer trente-deux joyaux anciens exposés ensemble pour la première fois dans le salon parisien du joaillier. Mais, hélas, ces témoins inestimables, qui montrent la modernité constante du style Harry Winston, ont regagné leurs écrins à New York.