D’où vient ce désir de réinterpréter les symboles chinois ?
Dennis Chan. J’ai grandi à Hong Kong puis au Royaume-Uni. Quand Hong Kong a été rétrocédé, je suis allé en Chine pour découvrir la culture du pays. Avec le temps, beaucoup de choses ont été oubliées et les gens ont surtout en mémoire des références antiques. J’ai voulu montrer ce que pouvait être le design chinois d’aujourd’hui. J’ai aussi été très marqué par ma mère qui gardait sa joaillerie au coffre et la mettait rarement. Je crée donc les bijoux de mes rêves, à la fois reliés à la culture chinoise et portables au quotidien. Comme le pendentif Wulu, dont la forme est celle d’une calebasse, que l’on a serti de jadéite sculptée pour célébrer l’ouverture de la boutique en l’éditant à 28 exemplaires seulement.
Quelles sont les autres nouveautés ?
D.C. Le pendentif Yu Yi, inspiré du cadenas qu’on offre traditionnellement à la naissance des enfants pour les protéger, a lui aussi été interprété avec de la jadéite, et une collection unisexe a été lancée en juin pour toucher aussi la clientèle masculine.
Quelles sont vos synergies avec le groupe Kering ?
C.A. Nous avons gardé une indépendance totale en terme de créativité. Nous bénéficions de l’expertise du groupe pour certains savoir-faire et de son engagement pionnier concernant les matières premières durables. Notre or provient à 100 % de mines éthiques certifiées. La traçabilité du diamant est plus difficile à obtenir, mais le travail est en cours. Nous sommes tout à fait en phase avec les Chinois qui sont également très sensibles à ces problématiques éco-responsables.