Dior Joaillerie Paris, précieux talismans
Les grands destins ont souvent des signes annonciateurs. Pour Christian Dior, ce fut une étoile de métal trouvée sur un trottoir parisien, pièce probablement tombée d’une roue de voiture à cheval. Nous sommes le 18 avril 1946 et le couturier s’apprête à signer un contrat avec l’industriel Marcel Boussac qui propose de financer la création de sa propre maison. L’étoile ne
quittera plus les bureaux du styliste et elle sera même reproduite à la taille d’un pendentif en or pour remercier ses collaborateurs et collaboratrices à l’occasion de leurs 10 ans d’ancienneté.
Ce porte-bonheur le fut également pour Victoire de Castellane lorsqu’elle lança en 2015 la collection de Dior joaillerie Rose des vents, directement inspirée de cet épisode marquant de l’histoire de Christian Dior, mais aussi de la maison d’enfance du couturier à Granville, les Rhumbs, un terme qui désigne un quart de vent sur les 32 que compte une rose des vents. « J’ai voulu partir de l’idée d’un petit pendentif à motif, raconte la directrice artistique de Dior Joaillerie. Et quoi de plus allégorique qu’un médaillon ? Derrière le symbole du voyage on retrouve l’histoire de Christian Dior et l’idée d’un porte-bonheur mais aussi la rose, sa fleur fétiche. Toute l’histoire de la maison est là, en filigrane. »
Aujourd’hui best-seller de la marque, la collection Rose des vents de Dior accueille de nouvelles pièces à porter seules ou en accumulation comme le veut ce style de bijoux fins et légers. Trois colliers en Y font jouer le médaillon en onyx, opale rose ou nacre blanche au bout de leurs chaînes en or tandis que des joncs ouverts habillent le poignet d’un gouvernail précieux sur lequel dialoguent une rose des vents et un diamant gansé d’or perlé, un des signes distinctifs de la collection. On retrouve ce duo sur des bagues ouvertes proposées en or rose et or blanc. La ronde des couleurs se fait éclatante avec un nouveau sautoir à trois rangs où jonglent 16 roses des vents, des pendants d’oreille et une manchette souple qui mêlent notamment le bleu du lapis-lazuli, le vert de la malachite et le rouge de la cornaline.
Dans la ligne cousine, la collection Rose Céleste, des créoles à double spirale viennent encadrer le visage d’un soleil joyeux et d’une lune protectrice, deux motifs également proposés en pendentif avec un diamètre poussé à 25 millimètres. Ciselées dans la nacre, de nouvelles figures chères à M. Dior telles que la rose, l’abeille et le muguet, dont il faisait coudre un brin dans les ourlets des robes les jours de défilé, le double cœur et la tête de mort entourent la rose des vents sur un collier et un bracelet talismans. L’abeille et le muguet sont repris en puces d’oreilles ludiques proposées à l’unité pour être combinées.
« La rose des vents impose tout de suite une très jolie idée de voyage, et pour moi, la création d’un bijou ou d’une œuvre, c’est aller au bout de quelque chose, c’est le vent, c’est l’ailleurs, le guide qui montre le chemin », explique Victoire de Castellane dont le voyage immobile au pays de l’imaginaire de Christian Dior n’a pas fini de produire des merveilles.
L’heure de l’outrenoir
Comme la petite robe noire, la petite montre noire est un incontournable féminin. Que Dior propose désormais pour sa montre D de Dior.
Conçue en 2003 par Victoire de Castellane comme « un ruban qui donne l’heure », la montre D de Dior a déjà connu bien des déclinaisons de sa fine et élégante silhouette : Satine avec son bracelet en maille milanaise qui rappelle la brillance du satin, mini D et son petit format, Rose Couture et Rose Céleste inspirées des collections de joaillerie…
Aujourd’hui, cette icône de l’horlogerie féminine est proposée en Black Ultramatte, une finition qui lui donne une nouvelle allure ultra-contemporaine. Le secret de ce procédé ? Un revêtement DLC, “diamond like carbon”, soit des particules de carbone appliquées chimiquement sur l’acier inoxydable. Fréquemment utilisé en horlogerie, ce matériau est particulièrement résistant aux rayures, à la sueur et à d’autres facteurs externes. Disponible dans un nouveau diamètre de 34 mm, le modèle propose une version précieuse dont la lunette est sertie de diamants noirs taille brillant, créant des jeux d’ombres et de lumières entre le poli des pierres et des aiguilles, et l’aspect mat du fond de cadran. Inscrite dans l’histoire du couturier, la couleur noire rappelle notamment la jupe ample et sous le genou du New Look, silhouette cintrée à la taille qui révolutionne la mode féminine d’après-guerre. Dans son Petit dictionnaire de la mode, publié en 1954, Christian Dior note : « Je pourrais écrire tout un livre sur le noir », teinte qui a, selon lui, la faculté de pouvoir être portée à tout moment, à tout âge et en toute occasion. Trois ans plus tard, il est enterré dans le Var, non loin de sa propriété adorée : le château de la Colle Noire.
D de Dior Black Ultramatte en acier DLC, à partir de 4 300 €.