Toutes les beautés du monde Acte II
Cartier sait faire monter le désir et l’envie. Le joaillier dévoile, en effet, en plusieurs temps les joyaux époustouflants de chacune de ses collections haute joaillerie. Le premier acte de la collection Beautés du Monde fut présenté au mois de juin à Madrid. Des pièces uniques qui témoignent de la diversité du beau et de l’excellence de la maison française en termes de savoir-faire. Cartier recourt, entre autres, au serti dit “en tremblant” qui permet d’animer certaines parties du bijou afin qu’il vibre légèrement au moindre mouvement, pense une monture en “ajouré” pour maximiser l’éclat des pierres ou encore taille des gemmes à quatre pans coupés. Lors de la Semaine de la haute couture à Paris en juillet dernier, le joaillier a levé le voile sur presque quarante nouvelles créations qui viennent enrichir l’extraordinaire odyssée Beautés du Monde. Cet acte II puise encore et toujours son esthétique aussi bien dans la faune que dans la flore. Ces deux sources d’inspirations se font ici plus extrêmes, plus abstraites aussi. Les courbes des parures deviennent plus radicales, voire plus architecturales. De la fleur aquatique au corail, en passant par la peau d’un iguane vert ou encore les ailes d’oiseaux rares, ces inédites pièces allient le savoir-faire des mains d’or des artisans des ateliers de haute joaillerie au regard émerveillé de l’artiste. Sublimée par les plus beaux diamants blancs et jaunes, émeraudes, rubellites, saphirs et rubis, chacune de ces pièces conserve une souplesse inouïe. Cartier donne ici une leçon de sa maîtrise de la mise en valeur de gemmes exceptionnelles car le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une création de haute joaillerie Cartier.
L’œil est hypnotisé par le collier et les boucles d’oreilles assorties Ryu. Les ors blanc et jaune soulignent la majesté des brillants et des diamants jaunes dont la taille octogonale rappelle une technique ancienne indienne de facettage. Plus loin, un toi&moi, dont les diamants à tailles multiples mettent en lumière un diamant Fancy Green et un second Fancy Blue, ne peut que faire le bonheur et attiser la convoitise de collectionneurs avertis. Dans la grammaire stylistique de la maison, Cartier imagine la parure Cymbale qui entremêle platine, rubis, cristal de roche, onyx et diamants. Dans cette quête du bijou plus que parfait, les ateliers de Cartier multiplient les effets de taille de pierres – rose, asscher, tapers, kite, triangle… –, offrant un nouveau charme géométrique à l’instar des colliers Oktogon et Enivre qui mêlent platine, onyx et diamants blancs. Le sertissage des gemmes de ce dernier donne l’impression d’un bijou animé par un effet 3D. Tout simplement bluffant ! Au cœur de ce nouvel opus, Cartier présente cette année une collection capsule de broches. Cordulia – or blanc serti d’une opale d’Australie de 20,90 carats, de saphirs, d’émeraudes, de cristal de roche et de diamants – évoque un insecte. Antisia – en platine, avec une tourmaline paraïba du Brésil en forme de poire de 7,19 carats, des grenats et des saphirs tsavorites sculptés, des saphirs et diamants – sublime le ramage d’un oiseau. Quant à la broche Tigre Perché, surprenante de réalisme, les yeux et le pelage du félin sont un exquis mélange d’émeraudes, d’onyx et de diamants orange, jaunes et blancs. L’animal, comme prêt à bondir, est perché sur une branche en diamants au bout de laquelle pend une goutte d’émeraude de 5,79 carats provenant de Colombie.