Chanel

Fidèle au Grand Palais, aussi éphémère soit-il, Chanel y a encore présenté sa dernière collection haute couture, dans un décor presque sportif fait de sinueux podiums en sable ! Le défilé commençait par un tour de piste de Charlotte Casiraghi sur son cheval, vêtue d’une veste cavalière signée Chanel, aux quatre boutons tout aussi maison. Un tour de podium au pas et un départ au petit trot, maîtrise, élégance, légèreté, un bon résumé de tout ce qui allait suivre. Saluons cette idée de la présence d’un de ces chevaux qui furent si importants dans la vie de Chanel, déjà au sein de son couvent, puis avec les hommes qui furent les parrains de sa carrière et des cavaliers émérites. Bonne idée ! Tout comme ces références aux années 20 et 30 qui furent celles déterminantes dans l’ascension de la fondatrice, celles où elle trouva ce style qu’elle n’abandonna jamais… Autant dire que ce défilé est un peu un retour aux sources, avec, en ouverture, ces tailleurs-pantalons en laine bouclée et veste quatre boutons, puis ces robes manteaux couleur écru, à carreaux framboise ou fraise, s’ornant parfois de manches en marabout. Portée avec des babys bicolores, une jupe fendue en plein milieu jusqu’à la taille, avec en dessous une chemise arrivant aux genoux, a été fort remarquée, tout comme une belle série de fourreaux tissés rappelant le glamour des années 30. Robes du soir légères et dansantes, robe brodée de camélias “constructivistes” noirs, blancs ou corail, bustier asymétrique en sequins argent, sans oublier une jupe western en satin blanc à chevrons de plumes mauves… Clin d’œil à la Chanel, qui dans sa jeunesse, a fait du cabaret !