Chanel

Le défilé Chanel a commencé par une longue cape noire défilant au rythme de “Sympathie”. Quand on connaît l’histoire de la maison, on peut se demander si ce titre n’était pas une façon d’être en sympathie avec Virginie Viard. Virginie Viard a été remerciée par la maison Chanel et n’a pas contribué à ce défilé, qui est une réalisation de l’équipe de création. On peut voir qu’il est parfaitement à la hauteur et respectueux des codes Chanel. En premier arrive une série de tailleurs, petites vestes très simples, jupes aux genoux et, souvent, un peu plissées. Très vite, les tenues de cocktail suivent, elles sont toutes brillantes, dominantes or, robes plastron brodées d’or, jupes amples avec vestes ceinturées, toutes idéales pour cet Opéra Garnier dans lequel défile Chanel. C’est essentiel puisque Chanel est l’un des mécènes du lieu et aussi parce que la maison a beaucoup travaillé pour et avec les ballets, en créant des costumes, restés très célèbres. C’est pourquoi, sans doute, ces tenues se pensent-elles tout naturellement pour des spectacles. Longs manteaux aux épaules, soulignés de plumes, vestes de plumes extravagantes, ensembles blancs. Le ballet est omniprésent, avec une série de robes tulle, de robes tutu. Tous les modèles pour- raient faire partie d’une représentation, jusqu’au dernier: une robe de mariée éblouissante portée par Angelina Kendall montant seule un escalier dans un décor entière- ment sombre. Faut-il y voir un message ? Virginie Viard n’a pas signé son défilé et n’est pas venue saluer. Nous n’aurons pas la réponse.