«Il est couture », c’est ce que l’on pouvait entendre à l’issue du défilé de Bertrand Guyon pour Schiaparelli, le tout suivi d’un « Il n’y en a plus beaucoup ».
Et ce défilé n’a fait que confirmer les soupirs satisfaits de l’assistance. Inspiration nature, inspiration païenne, les divinités contemporaines ne sont pas loin… Elles permettent les silhouettes les plus travaillées, fouillées, par la virtuosité des ateliers, qui se jouent des brochés en jacquard imprimés 3D, peints à la main, brodés en relief. Des tissus aux motifs en relief qui confèrent de la poésie aussi bien au lin qu’au nylon ou au plastique.
On gardera en mémoire cette veste de marqueterie de boules de nacre, écailles de tortue et or ou ces mousselines de couleurs incandescentes. L’attrait de ce défilé ? Bertrand Guyon semble, enfin, prendre son envol, tout en gardant quelques clins d’œil envers la fondatrice. Ses 66 modèles sont souvent ponctués par des créations de Lucie de la Falaise : des sacs à commissions en plastique tressé, rehaussés de perles de bois, de nacre ou osier qui jouèrent ; de temps en temps, les pièces maîtresses d’une collection réalisée de main de maître.