Mode

Louis Vuitton, entre Art et Mode

La nouvelle collaboration entre Louis Vuitton et l’artiste Yayoi Kusama met à nouveau en lumière les liens tissés par la maison avec d’illustres artistes.

Pour donner plus d’âme à leurs sacs, leurs objets et leurs vêtements, de nombreuses griffes de luxe collaborent avec des personnalités du monde de l’art, qui revisitent leurs modèles iconiques, nourrissant ainsi leurs légendes tout en donnant une image sophistiquée et prestigieuse à la marque. Louis Vuitton a toujours tissé des relations étroites avec l’art. Déjà, il y a plus d’un siècle, Gaston-Louis Vuitton, le petit-fils du fondateur et esthète éclairé, faisait appel à des artistes de son temps pour concevoir ses vitrines. Plus récemment, on se souvient du designer new- yorkais Stephen Sprouse qui, le premier, avait graffé les sacs iconiques Louis Vuitton, de l’artiste Takashi Murakami qui avait imprimé sa touche kawai sur le mono- gramme historique, de Richard Prince, de Jeff Koons qui avaient détourné les chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art sur des cabas ou encore de Yayoi Kusama. La relation entre Louis Vuitton et l’artiste nippone Yayoi Kusama est née en 2012 lorsqu’elle s’était approprié l’un des objets les plus intemporels et les plus magiques de la maison : une malle sur laquelle elle avait peint à la main ses pois emblématiques. Ce dialogue continue dix ans après, en évoluant et s’étoffant avec une toute nouvelle collaboration. Yayoi Kusama, dont le travail est nourri par la notion d’infini matérialisée par les pois, met en forme ses fameux motifs sur l’ensemble des métiers de la maison, du prêt-à-porter femme et homme à la maroquinerie en passant par les souliers, les accessoires, les bagages et les parfums. Autant d’occasions pour Louis Vuitton d’habiller ses créations à la fois exubérantes et complexes, désirables et sophistiquées de dessins pop au gré des motivations et des envies de Yayoi Kusama. Chacun des pois a été disposé au millimètre près par l’artiste en personne à l’aide d’un pinceau afin de retranscrire fidèlement la texture et l’épaisseur de ce symbole d’infinité.

Ces fameux pois ont été imaginés dans une suite régulière et multicolore, en métal chromé argenté ou dans différentes tailles jouant sur les duos noir et blanc, rouge et blanc, jaune et noir ou même noir et rouge. Sans doute moins connue du grand public, la fleur constitue une autre obsession de Yayoi Kusama. Inspirée de Flower, une toile quelque peu psychédélique exécutée en 1993, un motif floral exotique s’anime sur des vêtements et des accessoires comme sur le sac-banane Taurillon Monogram, le Sac Plat et le Keepall qui arborent d’élégants imprimés débossés sur cuir blanc ou encore le sac Capucine sublimé d’un motif déstructuré recouvrant entièrement la surface du modèle imaginé en cuir Taurillon rouge ou noir. Des œuvres mobiles à porter et à vivre qui posent un regard singulier sur l’histoire, l’héritage, les collections mode femme et homme, la maroquinerie, les accessoires et les parfums Louis Vuitton.

Par Fabrice Léonard - Publié le

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