Ensuite, l’équipe soumet au futur propriétaire la forme d’essayage qui semble correspondre à ses attentes. La maison dispose d’un large éventail de formes de costumes, de vestes, de pantalons, de manteaux, de gilets de costumes et de chemises. Les ornements tels que les boutons, la doublure ou les finitions sont également personnalisables afin de rendre chaque pièce encore plus unique, ode à l’art du détail cher à la maison. Pour un costume, une fois la coupe validée, le tailleur rejoint le client dans une cabine privatisée et tire les mesures sur une toile témoin, afin d’élargir la carrure, de gagner en confort au ventre, de rectifier les épaules, d’ajuster la ceinture du pantalon ou la largeur de jambe…
Seul détail immuable et non modifiable, la fente unique dans le dos de la veste, signature de l’allure Dior Homme. Le costume va ensuite être réalisé dans les ateliers de la maison dans un délai compris entre huit et dix semaines. Il faut compter deux cent vingt étapes de construction pour une veste et cinquante pour un pantalon. Et sur l’ensemble de celles-ci, quatre-vingts étapes sont dévolues au repassage. Vient alors le second essayage afin de s’assurer du tombé parfait du costume et effectuer, si besoin, les ultimes retouches. Kim Jones, le directeur artistique de Dior Homme, a d’ailleurs ravivé le genre de ce classique de l’uniforme masculin – une veste deux boutons, c’est une veste deux boutons. Dès son premier défilé, le Britannique a proposé le modèle croisé Oblique, en hommage à la mythique veste Bar imaginée par le couturier fondateur, décliné notamment sur un smoking. Il a également créé une mignonnette, cette doublure de manche à rayures, qui modernise les costumes. Il a aussi développé des boutons en corne siglés et ajouté une petite tresse grise à la soutache de la veste, qui est devenue la signature du Made To Measure de Dior Homme. Autant de détails qui s’inscrivent dans la tradition ancestrale du tailleur.