Mode masculine

Le fashion chic Anticipateur de tendances

Vient-il là parce que ses boutiques fétiches s’y trouvent ou celles-ci se sont-elles installées dans ces rues parce que lui y vient sans cesse ? À coup sûr, les deux explications sont valables. En tout cas, le fashion chic ne manque pas de points de chute quand il arpente les trottoirs du quartier Madeleine/Saint Honoré. Depuis toujours féru de mode (il y bosse), d’art (il y bosse aussi), créatif (il bosse dans les parfums ou la com’), il devine et anticipe les noms des marques qui vont être au diapason du style. Parce qu’il a du flair, ce trentenaire-quadra-quinqua (il n’y a pas d’âge ciblé) ne supporte pas ni même n’envisage de suivre le mouvement : il l’invente. Prêt à craquer son PEL, voire à ne pas partir en vacances pour acheter la fringue qui lui fera plaisir et le fera remarquer avant tout le monde (il n’est pas forcément riche), il sait d’avance où entrer et essayer les tenues, les vêtements, les accessoires, les chaussures qui le métamorphoseront en centre d’attraction des autres modeux. Chez Valentino (photo à droite), il a envie de tout : le motif camouflage, les imprimés papillon ou fleuri, les coupes nettes… Chez Lanvin (photo ci-dessus), il est aussi excité. Chez Saint Laurent, le style rocker revisité Slimane tendance slim-fast lui suggère de perdre quelques kilos. Chez Gucci (photo ci-dessous) – qui revient en force dans le cercle des griffes Homme dont il rêve –, un pantalon l’attire, un sac à dos à anse bambou lui plaît. Chez Cerruti, c’est un pull ou un pantalon avec ceinture intégrée. Chez Prada, tout et plus encore. Alors, du haut de son vélo Martone Cycling, il furète et regarde chaque vitrine, s’arrêtant tous les dix mètres. Ses sacs, il les commande chez laContrie, Moynat (photo à en bas à droite) ou Goyard, quand ce n’est pas les trois. Ses chaussures ? Il pousse jusqu’au Palais-Royal et Pierre Hardy, mais aucune autre griffe ne lui échappe. Ses parfums ? Il adore by Kilian, Jovoy

En vérité, ce quartier est, pour lui, l’équivalent d’une pâtisserie richement achalandée pour un diabétique : une succession de tentations toutes plus coûteuses et excitantes les unes que les autres. Alors, chaque week-end il revient. Sa dose de fashion style est comme une drogue. Il respire.

GUCCI-chaussure-fashion-chic-paris

VALENTINO-sac-cuir
MOYNAT-Mosaique- pochette
Par Thierry Billard et Fabrice Léonard - Publié le
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