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Nuits parisiennes, le renouveau

Si le secteur de la fête a été durement impacté par la pandémie, la capitale se refait enfin une santé nocturne, avec l’ouverture de plusieurs établissements. De quoi festoyer jusqu’au bout de la nuit.

Paris sera toujours Paris », chantait Maurice Chevalier. Pourtant, les néons de la Ville Lumière ont subi quelques secousses depuis quatre ans. La crise des Gilets Jaunes en 2019, le Covid en 2020, sans parler des travaux de voirie en vue des Jeux Olympiques 2024, ont sûrement impacté le secteur de la nuit. En témoigne la fermeture du mythique VIP Room de la rue de Rivoli en mai 2020, au moment où la France sort tout juste du premier confinement. Un temps qui semble révolu depuis plusieurs mois. Las de l’actualité désolante – la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique, la crise de l’énergie – les Parisiens ressortent leurs habits de fête, pour redonner à la Nuit ses lettres de noblesse. Une renaissance incarnée par une nouvelle clientèle de quadras et quinquagénaires, qui n’a plus l’âge, ni l’envie des boîtes de nuit bondées de leur jeunesse. Direction des établissements chic et festifs, à l’image du Roxy, du Piaf, et du Bœuf sur le Toit, qui font déjà battre le cœur du 8e arrondissement.

Chez Moune Plus d’infos sur l’Instagram @chezmouneparis

54, rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris
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La Planque

130, rue de Rivoli, 75001 Paris www.laplanqueparis.com/
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Le Silencio Club Plus d’infos sur l’Instagram @SilencioClub

142, rue Montmartre, 75002 Paris
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La nouvelle vie des temples de la nuit d’antan

En observant la devanture de chez Moune, au 54 rue Jean-Baptiste Pigalle, c’est plus de 70 ans de souvenirs et de mythes qui défilent. Ce haut lieu des nuits parisiennes, ouvert en 1936, fut jadis le premier cabaret “féminin” d’Europe, et temple de la communauté lesbienne. Fermé dans les années 80 au décès de sa patronne, il renaît aujourd’hui de ses cendres. Fidèle à lui-même, le décor joue toujours avec un imaginaire coquin (enfilade de miroirs, velours rouge, motifs léopard…). Mais que l’on ne s’y trompe pas Chez Moune 2.0 est avant tout un établissement où l’on fait la fête en sirotant des cocktails, sur une programmation artistique de qualité, avec des concepts de “fever”, comme des soirées disco ou des dimanches autour des musiques latinos. La carte, elle, est imaginée par Yago, autre spot iconique de Pigalle.

Que l’on soit plus Rive droite ou Rive gauche, il faut désormais compter sur d’autres adresses incontournables. Pour les dix ans du Silencio, le club ultra-select conçu par le cinéaste David Lynch, une toute nouvelle formule de membership est proposée. Soit un accès privilégié au restaurant Silencio des Prés (deuxième adresse du Silencio, qui mise davantage sur la gastronomie) à n’importe quelle heure du jour, pour un coworking de luxe au milieu des banquettes en cuir et des alcôves à l’élégance Années folles. Cette formule membership permet également des tarifs préférentiels sur le restaurant, les dîners de chefs ou les privatisations événementielles.

De l’autre côté de la Seine, une adresse aussi incontournable ravit également les oiseaux de nuit. Au 130 rue de Rivoli, le bar de nuit La Planque rappellera des souvenirs aux amateurs de jazz. C’est en effet à cette adresse que se tenait le Slow Club, haut lieu où se côtoyaient entre autres Benny Waters et Barney Bigard devant des Françoise Sagan et Boris Vian, plus du soir que du matin. La Planque, dont l’architecture est signée Alexandra Selig et Carl Renault, a conservé le charme du Slow Club. Murs de pierre, canapés en velours et lustres d’époque.

Par Paola Dicelli - Publié le

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