À quelle fréquence retournez-vous là-bas ?
Mareva Galanter : Toute ma famille vit à Tahiti. Je suis profondément Parisienne, j’adore cette ville, depuis vingt-quatre ans que j’y réside, mais je dois retourner sur mon île au moins une fois par an. Maintenant que j’ai une enfant scolarisée, les déplacements sont plus délicats à organiser, mais je me rends compte à quel point aujourd’hui cette enfance protégée, loin de tout, fut extraordinaire, un vrai cadeau de la vie. Que j’aimerais offrir, en partie, à ma fille qui, dès qu’elle pose un pied là-bas se sent comme un poisson dans l’eau… Paris symbolise ce que je suis devenue, et Tahiti, ce que je suis.
Parlez-vous la langue de vos origines ?
Mareva Galanter : Non, très mal, en raison sans doute d’un traumatisme lié à l’enfance ; j’étais dans une école d’expatriés et les enfants se moquant de mon accent, je l’ai perdu quasi instantanément. Je devais avoir 7 ans. Ma grand-mère et ma mère me parlent toujours en tahitien, je leur réponds en français. Mais je suis de là-bas jusqu’aux bout des ongles !