Le beau, c’est Peter Marino qui en a été le maître d’œuvre, de chef-d’œuvre même. Le décorateur fétiche des boutiques Chanel et Dior a, ici, travaillé comme un générateur d’envies. Son credo : penser l’Hôtel Cheval Blanc Paris en maison où il fait beau vivre, en résidence d’exception. Et ce pari est gagné, tant tout impressionne. Marbriers, doreurs, tailleurs de pierre, ferronniers, etc. l’artisanat français a été à la manœuvre. Chaque meuble a été conçu sur mesure, des dizaines de marbres différents ornent l’établissement, les bois les plus exotiques ont été sélectionnés. Aucun mur ou sol n’est neutre, tous se composent de motifs ou matériaux inhabituels, aux dessins inédits. Le tout avec une lumineuse épure, en accompagnement d’œuvres d’art modernistes et d’avant-garde ; dans le hall un gigantesque Georges Mathieu bleu et deux Vik Muniz, dans les couloirs des dessins de Sonia Delaunay, ailleurs de Claude Lalanne, des pièces signées Philippe Anthonioz, Laurence Montano. Exalter le regard : la surprise incessante se poursuit. La surprise, celle de la taille cathédrale du hall, nous l’avons évoquée. Mais pas les piliers sur deux étages, auréolés de métal, pas la douceur de l’ambiance d’accueil, pas les meubles en bronze de Peter Marino lui-même, les canapés tous différents, les bureaux des concierges aux fauteuils tendus de tissu bleu. La surprise, on la voit ensuite au Limbar proche du lobby de l’hôtel, café-lieu de rendez-vous qui sert une cuisine boulangère et pâtissière menée par Maxime Frédéric ou un cocktail signature le soir, et dont les sols en lattes triangulaires et les murs veinés de Limba, un bois de Guinée Bissau, attirent l’œil, autant que les tissages de cuir rouge des sièges et fauteuils. La surprise, elle est au sous-sol encore. Là où le Spa Dior de 1 000 m2 se conçoit comme un appartement privé de six suites avec bains en onyx blanc, tables de massages qui s’enfoncent dans le sol (unique), soins et produits spécifiques dont l’exclusif parfum Cheval Blanc Paris. Pour la première fois en France, le coiffeur Rossano Ferretti officie sur rendez-vous et a inventé un cabinet mobile pour satisfaire les clients dans leur chambre. Ici, la piscine géante se tapisse d’ondoyantes mosaïques et semble déployer aux regards la beauté de la Monnaie de Paris et des immeubles ancestraux “d’en face” alors qu’aucune fenêtre n’est possible. La cause du miracle ? Une gigantissime fresque-tableau-vidéo reproduisant la vie au bord du fleuve qui coule. La surprise, elle surgit au restaurant gastronomique d’Arnaud Donckele, assisté du chef pâtissier Maxime Frédéric et d’autres complices, qui visent à offrir “le goût de l’inoubliable”. Dans ce lieu lumineux situé au premier étage et baptisé Plénitude, tout étonne. L’expérience s’annonce pétillante, effervescente même, comme les innombrables bulles de stuc qui ornent un mur et cachent un cocon à fromages (une pièce, carrément). Quant à la cave (riche de 30 000 bouteilles et 1 200 références), elle ressemble à un trésor du goût enchâssé dans une caverne tapissée de pin sombre sculpté, drapé, en vagues de fibres – magistral. Les autres restaurants ne sont pas en reste, qu’il s’agisse du premier Langosteria installé hors d’Italie – la maison milanaise spécialisée dans les produits de la mer réinventés accoste au septième étage – ou du Tout Paris qui offre une ambiance aussi ludique chic qu’urbaine et décalée avec une incroyable vue sur la ville. La surprise, là encore, est dans les chambres et suites. Qu’il s’agisse du panorama sur le fleuve offert par les baies ouvrantes, de la présence d’un salon-salle à manger dans chacune parce que, ici, le room service se sert à table… L’excellence des détails se poursuit dans la salle de bains, vitrée, qui contient un frigo à crèmes de soin, offre des produits au packaging reproduisant la façade de la Samaritaine…L’apothéose des trouvailles et idées s’achève-t-elle ? L’ultime surprise : les ascenseurs dont les murs s’illuminent une fois en marche… pour diffuser des vidéos de Paris ! Décidément magique. Comme le service, parfait sans ostentation, complice sans relâchement. Plus qu’une adresse, Hôtel Cheval Blanc sera, à coup sûr, une destination pour qui rêve de Paris “avec vue, avec vie, avec âme” comme le promet la maxime maison.
Hôtel Cheval Blanc Paris, le nouveau palace
C’est un “choc”. C’est d’un “chic”. Ces termes battus, rebattus, dévalués à force d’avoir été mitonnés à maintes sauces pour tout, n’importe quoi… aujourd’hui difficile de ne pas y recourir. Car pénétrer dans l’hôtel Cheval Blanc Paris, la première “résidence urbaine” de la collection de Maisons Cheval Blanc dont l’ouverture officielle s’est faite le 7 septembre, procure un saisissement visuel rare. Une bouffée d’émotions comme on en ressent rarement. Cette adresse édifiée en bord de Seine dans les mythiques immeubles Art déco de la Samaritaine, subjugue par ses aménagements. On n’a qu’un désir en la découvrant : faire de ce navire amiral ancré à la rive du fleuve, sa “villégiature urbaine” de cœur comme de déraison. À l‘hôtel Cheval Blanc Paris, touristes et Parisiens sont accueillis avec la même attention dans les différents restaurants ou lieux de bien-être. À portée de flânerie, c’est tout un monde de détails soignés, de convivialité sans affectation, d’élégance ultime et artistique, qui se déploie la porte franchie. Dans un esprit décoration couture – groupe LVMH oblige – un art de vivre sur rive émerge. Contemporain et éminemment luxueux, tout est, ici, dévolu à l’harmonie épicurienne, “celle qui emporte les sens, suspend le temps et crée d’inoubliables souvenirs”. Lobby vaste comme une cathédrale, espaces pensés autour d’œuvres uniques, recours à des matières nobles jamais travaillées ainsi, gastronomie aux multiples facettes incarnée par quatre restaurants, 72 clés dont 46 suites allant de 55 m² à 1 000 m², ample terrasse offrant Paris pour horizon, piscine si vaste qu’on dirait un fleuve, l’enchantement se fait, en ces 17 000 m2, capital. Capitale, même. Le Paris de tous les désirs hédonistes a trouvé son port d’attache. La démultiplication des étonnements, “l’effet waouh” se vit à chaque instant dans ce lieu exceptionnel. Cet effet-là, déjà le bâtiment le porte. Conçu en 1928 par Henri Sauvage, il a été réinventé en fenêtre contemporaine sur la Seine par l’architecte Édouard François. Avec priorité à la vue, “immersive par les baies vitrées de la façade et étourdissante d’horizon depuis la terrasse paysagée de 650 m2”, et aussi primauté à l’espace. Un appartement privé est composé de suites communicantes de 350 m2 et 650 m2, avec ses propres piscine, spa et ascenseur. L’hôtel n’accueille que 26 chambres et 46 suites, ce qui laisse nombre de milliers mètres carrés pour les halls dédiés aux ascenseurs plus vastes que partout, les couloirs menant aux chambres plus larges qu’ailleurs. Mission respiration : rien d’étriqué, mini, petit. La sensation : l’harmonie des perspectives et l’œil jamais contraint, la vision jamais retenue (sinon par du beau), en liberté donc.
Hôtel Cheval Blanc Paris
8, quai du Louvre, 1er Tel : 01 40 28 00 00 www.chevalblanc.com/fr/ Voir l’itinéraire« Vivre Paris comme un Parisien »
Avec plus d’un an et demi de retard dû à la pandémie, Cheval Blanc Paris ouvre. Ces délais ont-ils permis de parfaire les lieux ?
L’adage “Le temps fait bien les choses” est à propos. Grâce à ces délais l’hôtel Cheval Blanc Paris arrive aujourd’hui fini, peaufiné, bichonné. Depuis son lancement en 2008, le projet a sans cesse évolué : bénéficier des expériences des autres Maisons Cheval Blanc, pousser toujours plus loin les gestes de services ou les techniques appliquées à nos autres lieux. Peter Marino a la force et la quête d’excellence que nous aimons, qui le poussent à savoir tout remettre en question. C’est ainsi que l’on peut avancer, étonner et dépasser les envies de nos hôtes.
Quel est le concept de l’hôtel Cheval Blanc Paris ?
Chacune de nos Maisons Cheval Blanc possède un ancrage local extrêmement fort, qu’il est très important de préserver. Situé au cœur de la Ville Lumière, ce bâtiment Art déco est d’une grande modernité et parfaitement adapté à l’art de vivre contemporain propre à nos établissements. L’endroit a été pensé avec une influence résidentielle forte afin que les hôtes s’y sentent mieux que chez eux, bénéficient d’un service sur mesure, de rencontres, d’attentions. Le lieu est autant Rive Droite que Rive Gauche, son cœur bat avec cette artère qu’est la Seine, Seine qui se voit de toute part ici, hypnotisante et apaisante.
Existe-t-il un fil conducteur stylistique entre les hôtels Cheval Blanc ?
Oui. Une identité qui apparaît par touches. La couleur taupe est un lien, qui vient s’allier à une autre couleur ou à un motif pensé spécialement. À Saint-Tropez par exemple, un bleu méditerranéen ponctue toute la Maison. Aux Maldives, c’est un jaune vif qui s’oppose au bleu du lagon comme sur un cercle chromatique. À Paris, il y a un or. Chic. Mais aussi des couleurs vives en écho aux lithographies de Sonia Delaunay. Au sein de Cheval Blanc Paris, les univers sont très différents et chacun avec une identité forte. Ils se répondent. Pour ne jamais s’ennuyer. Comme dans une maison résolument contemporaine.
Le quartier Pont-Neuf Rivoli n’a jamais eu d’offre hôtelière haut de gamme. Comment attirer la clientèle internationale ?
Ce Paris, c’est celui des Parisiens. C’est celui qui vibre, qui vit. Ce que recherchent aussi les clients internationaux, dont les Américains mais pas seulement. Être localisé face à Saint-Germain-des-Prés, donner la possibilité de faire découvrir une nouvelle facette de la Ville Lumière peut plaire à tous. Vivre Paris comme un Parisien et non comme un touriste, voilà la promesse.
Quelle sera l’offre culinaire du chef Arnaud Donckele ?
Passionné, à la recherche d’échanges, de rencontres, tant avec les clients, les fournisseurs que les institutionnels de la gastronomie, Arnaud Donckele a conçu la table gastronomique, Plénitude, autour du concept des “absolues”. Autrement dit des sauces, sa spécialité et sa renommée, qui vont donner la tonalité de la carte, rythmer ses créations.
Paris sera-t-il toujours Paris, le pouvoir d’attraction de la capitale demeure-t-il intact ?
Cette ville est magique. Poétique, envoûtante. Ses quartiers bougent sans cesse. Il n’y a pas un Paris, mais des Paris. À l’hôtel Cheval Blanc Paris, vous avez à la fois le Paris des Parisiens, et celui des vacanciers. À chacun d’y trouver son rythme. Jules Renard ne disait-il pas « ajouter deux lettres à Paris et c’est le Paradis » ?